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Coronavirus : "Même si le masque n'est pas 100% protecteur, il est protecteur et donc il faut l'utiliser", insiste le Pr William Dab

L'épidémiologiste et ancien directeur général de la Santé a plaidé, sur franceinfo mardi, pour le port d'un masque mais en continuant impérativement à respecter les gestes barrières et la distanciation sociale.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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FFP2, FFP3, masque en tissus : le niveau de protection du masque dépend de son type. (FRANCOIS GUILLOT / AFP)

Pour le moment, aucun consensus ne se dégage sur l'utilisation des masques pour se protéger contre le coronavirus Covid-19. Certains estiment qu'il faut en porter, d'autres non. "Même si le masque n'est pas 100% protecteur, il est protecteur et donc il faut l'utiliser", a estimé mardi 21 avril sur franceinfo le Pr William Dab, ancien directeur général de la Santé et épidémiologiste, tout en insistant sur l'importance des gestes barrières et de la distanciation sociale.

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"Entre la science et la réalité; il faut être pragmatique, explique ainsi William Dab. La science dit qu'il n'y a pas de preuves formelles qu'il soit 100% protecteur. Mais actuellement sans vaccin et sans traitement rien n'est 100% protecteur. Donc, il faut mobiliser tous les outils possibles et imaginables pour limiter le risque de contagion. Même si le masque n'est pas 100% protecteur, il est protecteur et donc il faut l'utiliser."

"Les masques en tissus sont testés par la DGA"

Le niveau de protection du masque dépend de son type. "Est-ce que c'est un masque chirurgicale, FFP2, FFP3 ? Je ne peux pas rentrer dans les détails. Les masques en tissus sont en train d'être testés. Un gros travail est fait à la direction générale de l'Armement dont les résultats sont librement accessibles, le tableau est mis à jour quotidiennement. L'efficacité des masques est testée et comparée à des normes", a expliqué William Dab.

"On sait qu'un certain nombre de masques en tissu offre un niveau de protection équivalent à des masques professionnels. L'épidémiologie chinoise montre que, si on porte un masque, on réduit considérablement le risque de contagion à condition de ne pas oublier que, même si on porte un masque, il faut continuer avec l'hygiène des mains, et avec les mesures de distance. Si, en portant, le masque on se dit qu'on est protégé et qu'il n'y a pas d'autres protections à prendre alors c'est sûr que l'épidémie va repartir."

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