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Coronavirus : premiers cas en Biélorussie, où le président estime que "le tracteur guérira tout le monde"

L'épidémie de Coronavirus commence à arriver en Biélorussie, où les premiers cas sont signalés dans la ville de Vitebsk, dans l'est du pays. Une réalité à l'opposé de la version officielle des autorités, qui prennent le sujet à la légère.

Article rédigé par Bertrand Gallicher
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Un supporter du FC Minsk porte un masque de protection, alors qu'il assiste à un match du championnat de football, contre le FC Dinamo-Minsk, le 28 mars 2020. (SERGEI GAPON / AFP)

A une quarantaine de kilomètres de la frontière russe, la ville de Vitebsk, 370 000 habitants pourrait devenir un foyer majeur de l'épidémie. Car en Biélorussie comme ailleurs, le coronavirus se répand, malgré le déni affiché depuis des semaines par le dirigeant Alexandre Loukachenko. Ainsi, alors que presque toute la planète sport est à l'arrêt, le championnat de football biélorusse continue de se poursuivre avec des stades pleins, comme si de rien n'était.

Celui qui dirige le pays depuis plus d'un quart de siècle participait encore à un match de hockey samedi dernier et n'est pas disposé à adopter des mesures de distanciation sociale ou de réduction des activités.

Plutôt vivre debout que mourir à genoux ! M'arrêter, mais pourquoi ? Je ne comprends pas, il n'y a pas de virus ici !

Alexandre Loukachenko, président de la Biélorussie

Quelques jours plus tôt, dans une réunion officielle, le président de Biélorussie vantait les mérites de l'agriculture comme antidote au coronavirus : "Les gens travaillent sur les tracteurs, personne ne parle de virus. Le tracteur guérira tout le monde", expliquait Alexandre Loukachenko. A Minsk, la capitale, les plus de 65 ans sont désormais invités à rester chez eux et les élèves dispensés de cours, mais les bars et les restaurants restent ouverts. Les seules mesures de sécurité résident dans la distance d'un mètre cinquante entre chaque consommateur.

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