Coronavirus : un "danger mortel" pour l’Union européenne, avertit Jacques Delors
Des crispations européennes sont nées depuis le début de l‘épidémie de coronavirus. L’Italie en a été la première victime, se sentant abandonnée. Jacques Delors, ancien président de la Commission européenne, a mis en garde, samedi 28 mars : le manque de solidarité est un “danger mortel”.
Des frontières qui se ferment, des restrictions pays par pays et une Union européenne quasi inaudible. Le coronavirus est-il un danger mortel pour l’Europe ? C’est l’avertissement de Jacques Delors, ancien président de la Commission européenne, donné samedi 28 mars. Il veut plus de solidarité, à l’image des hélicoptères qui transportent des malades français et italiens vers le Luxembourg ou l’Allemagne, où les hôpitaux ne sont pas encore saturés. Déjà quelques dizaines de patients transportés, mais pour l’Europe, le défi est gigantesque.
Emmanuel Macron veut des “emprunts Corona”, refus des Pays-Bas et de l’Allemagne
Les 27 chefs d’État, qui se réunissent désormais par visioconférence, étalent déjà leurs désaccords. Le président italien demande à Bruxelles des mesures d’urgence. Emmanuel Macron le soutient et réclame des “emprunts Corona”, des dettes au niveau européen pour relancer l’économie. Refus immédiat du Premier ministre des Pays-Bas et de la chancelière allemande. Ils craignent des dérives budgétaires dans les pays du Sud. Les 27 se sont engagés à examiner d’ici 15 jours des mesures fortes face à la récession historique qui s’annonce.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.