Couvre-feu : les campagnes dans l’incompréhension
Les petites agglomérations concernées par la mesure de couvre-feu devront l’appliquer dès vendredi 23 octobre, à minuit. Elles sont partagées entre résignation et incompréhension.
Dans cette petite ville de Normandie, les habitants vont eux aussi devoir prendre leur mal en patience. "Si c’est pour sauver des personnes, on va le faire", dit une habitante de Gournay-en-Bray (Seine-Maritime). À Merville (Haut-et-Garonne), le virus progresse aussi rapidement qu’en ville. Pour autant, les restaurateurs ont du mal à comprendre. "Je ne comprends pas du tout la stratégie", dit d’ailleurs l’un d’eux. Même son de cloche à Besse, dans le Puy-de-Dôme. À l’inverse du Cantal, son voisin, le département est soumis au couvre-feu. "Il y a des gens du Cantal qui peuvent être là en dix minutes, donc cette frontière là, elle est un peu aléatoire", dit Fabio Rodrigues, gérant d’un restaurant.
Le département le moins peuplé de France également touché
La journaliste France Télévisions Camille Nowak est en duplex de Mende en Lozère, dans le département le moins peuplé de France. Sur place, c’est l’"incompréhension totale", indique la journaliste. La mairie estime que la décision n’est "pas adaptée au territoire". Depuis le début de l'épidémie, la Lozère a été "largement épargnée par le coronavirus avec un seul décès enregistré jusqu’au 10 octobre". La propagation du virus s’est accélérée les dernières semaines, avec 18 personnes hospitalisées, et une en réanimation.
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