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Covid-19 : en Île-de-France, les services de réanimation sont saturés et le pire est à venir

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Covid-19 : en Ile-de-France, les services de réanimation sont saturés et le pire est à venir
Covid-19 : en Ile-de-France, les services de réanimation sont saturés et le pire est à venir Covid-19 : en Ile-de-France, les services de réanimation sont saturés et le pire est à venir (FRANCEINFO)
Article rédigé par franceinfo - A. Jolly, S .Ricottier, S. Guillemot, A. Da Silva
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La France a passé le mardi 30 mars la barre des 5 000 personnes hospitalisées en réanimation, soit plus que le pic de la deuxième vague de novembre. L’Assistance publique des hôpitaux de Paris (AP-HP) est saturée pour plusieurs semaines, tant l’assaut du virus est puissant.

Patient après patient, Daniel Da Silva, médecin en charge de la réanimation, voit son service de l’hôpital Delafontaine à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) se remplir de jour en jour. Les malades qui entrent sont plus nombreux que ceux qui partent. “Nous avons dû ouvrir huit lits critiques supplémentaires, et sur l’ensemble de ces 26 lits, 20 sont dédiés aux patients Covid”, explique le docteur. Toutes les réanimations d’Île-de-France sont au complet avec 1 484 personnes hospitalisées dans ces services.

Un record fin avril ?

Mais selon les projections de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), dans trois semaines, ce sont 3 470 personnes qui pourraient être hospitalisées en service de soins critiques, soit plus du double, dans le cas d’un confinement strict annoncé jeudi 1er avril. Si le gouvernement attend une semaine de plus pour reconfiner, ce serait encore pire : au 29 avril, il pourrait y avoir 4 466 personnes dans les services d’Île-de-France, un record.

"L’AP-HP a pris l'hypothèse la plus pessimiste pour réaliser son modèle. Leurs chiffres sont probablement surestimés, mais juste un peu surestimés”, estime Jean-Stéphane Dhersin, modélisateur à l’Institut national des sciences mathématiques. Les effets des mesures de freinage pourraient être visibles d’ici 48 heures, a affirmé mardi 30 mars le ministre de la Santé, Olivier Véran.

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