Covid-19 : la course aux vaccins est lancée
Quatre pays européens, dont la France, ont passé un préaccord d’achat avec le laboratoire AstraZeneca, samedi 13 juin, afin de s’approvisionner en vaccins contre la Covid-19. Un enjeu sanitaire, mais également économique et géopolitique.
C’est une course contre la montre. Dans le monde entier, 95 vaccins sont en test et une centaine de laboratoires sont mobilisés. Développer un vaccin prend d’habitude huit à dix ans. Cette fois-ci, il faut aller plus vite. L’Europe a privilégié la firme AstraZeneca, mais cela ne devrait pas bloquer les recherches des autres laboratoires. Pour s’assurer d’avoir un vaccin rapidement et au meilleur prix, l’Europe devrait signer d’autres accords dans les semaines qui viennent. La secrétaire d’État aux Finances, Agnès Pannier-Runacher, nous confirme que des discussions avancées sont en cours avec trois autres laboratoires.
“La santé devient un enjeu stratégique”
À l'Institut Pasteur aussi, les chercheurs sont mobilisés. Un accord a été signé récemment avec un géant américain de l’industrie pharmaceutique pour produire en grandes quantités leur propre vaccin. Les premiers tests cliniques sur l’homme débutent un peu partout dans le monde. Tous les États ont précommandé des vaccins afin d’être servis en priorité. “On sait que sur les vaccins, 50% sont développés aux États-Unis, 20% en Chine et 20% en Europe. La santé devient un enjeu stratégique, pas juste sanitaire, mais politique et économique. Un État démocratique qui n’aurait pas un vaccin efficace tombera. (...) N’importe quel État qui aura un vaccin pour le reste du monde disposera d’un pouvoir colossal”, estime en plateau Gilbert Deray, chef du service de néphrologie à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Paris).
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.