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Covid-19 : la France va "très probablement passer au stade 3" mais "cela ne changera pas beaucoup les choses", assure une infectiologue

"Aujourd'hui on est dans une phase de transition entre la phase 2 et la phase 3. (...) On n'est pas très loin de cette phase 3", estime vendredi la professeure Odile Launay, infectiologue à l'hôpital Cochin, sur franceinfo.

Article rédigé par franceinfo
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Un laborantin manipule des échantillons de prélèvements effectués sur des patients soupçonnés d'être porteurs du coronavirus Covid-19 à l'Institut Pasteur à Paris, le 28 janvier 2020. (THOMAS SAMSON / AFP)

Alors que le coronavirus Covid-19 a fait près de 150 morts en Italie, la professeure Odile Launay, infectiologue à l'hôpital Cochin à Paris, a exprimé ses craintes vendredi 6 mars sur franceinfo que la France vive "une situation comparable". Pour la seule journée de jeudi, 138 nouveaux cas ont été confirmés, ce qui porte pour l'heure le bilan des contaminations à 423 cas en France et sept morts.

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"On a quelques jours de retard sur l'Italie, analyse Odile Launay. Le virus y est arrivé probablement plus tôt. On risque d'être dans une situation comparable, en sachant que notre système de santé n'est pas exactement le même que le système de santé italien. On ne peut donc pas exactement transposer les deux situations", estime-t-elle.

Le stade 3, dans l'Hexagone, n'est "pas très loin"

En France, l'épidémie est "inexorable", a déclaré Emmanuel Macron jeudi. Actuellement toujours au stade 2, le pays va très probablement passer au stade 3 de la diffusion du virus. C'est ce qu'estime aussi Odile Launay : "Aujourd'hui on est dans une phase de transition entre la phase 2 et la phase 3. (...) On n'est pas très loin de cette phase 3."

Au moment du stade 3, "il peut y avoir l'activation du plan blanc avec la possibilité de déprogrammer certaines interventions non urgentes ou de rappeler des médecins". Ce sera "une organisation un peu différente" par rapport à la phase 2 mais "objectivement cela ne changera pas beaucoup les choses", affirme Odile Launay.

En Italie, 58 000 écoles, collèges, lycées et universités sont fermés. "On ne peut pas exclure la même chose en France", prévient l'infectiologue.

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