Cet article date de plus de quatre ans.

Coronavirus : 138 nouveaux cas identifiés en France dans la seule journée de jeudi

Il s'agit de la plus forte augmentation de cas et de décès en 24 heures depuis le début de la crise.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Devant le centre hospitalier Bretagne Atlantique, à Vannes (Morbihan), le 4 mars 2020. (MAXPPP)

L'épidémie continue à s'étendre en France. Jeudi 5 mars, 138 nouveaux cas de coronavirus ont été confirmés, portant à 423 le nombre total de contaminations, a indiqué le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon. Il s'agit de la plus forte augmentation de cas et de décès en une journée depuis le début de la crise. Trois nouveaux décès ont par ailleurs été annoncés, ce qui porte à sept le nombre total de personnes tuées par le coronavirus. Parmi les personnes malades, 23 sont dans un état grave et hospitalisées en réanimation, soit huit de plus que mercredi.

Les treize régions métropolitaines sont désormais touchées, a encore indiqué Jérôme Salomon, ainsi que la Guadeloupe et la Guyane. Seules la Martinique, Mayotte et la Réunion sont pour le moment exemptes de cas avérés.

Le "cluster" le plus important dans l'Oise

Les deux dernières régions restées à l'écart de la contamination, la Corse et le Centre-Val de Loire, ont rapporté leurs premiers cas. Pour la plupart, les personnes nouvellement confirmées positives avaient participé au rassemblement d'une église évangélique de Mulhouse entre le 17 et le 24 février, lors duquel une femme agent de la RATP a été également infectée, premier cas avéré au sein de la Régie des transports.

L'Oise, avec 105 cas, présente le regroupement le plus important du territoire. Au moins deux des trois nouvelles victimes décédées étaient liées à Crépy-en-Valois, où avait été enregistré le premier décès d'un patient français, a précisé l'Agence régionale de santé (ARS).

A ce stade, la France reste en phase 2. Des restrictions collectives, décidées le week-end dernier, et interdisant en particulier les rassemblements de plus de 5 000 personnes en milieu clos, ont été confirmées dans un arrêté paru jeudi. La phase 3, quand elle sera décrétée, impliquera, entre autres : suspension de transports en commun, restriction des rassemblements et fermetures d'écoles, soit un ensemble de mesures qui auront un impact important sur la vie quotidienne.

Un député en réanimation

Selon le Pr Jean-François Delfraissy, qui s'est exprimé à l'issue d'une réunion de spécialistes à l'Elysée autour d'Emmanuel Macron, le passage à la phase 3 pourrait intervenir "entre quelques jours et une ou deux semaines". Le chef de l'Etat a quant à lui estimé que la France avançait vers une épidémie "inexorable".

Dans la soirée de jeudi, de nouveaux cas de contamination ont été rapportés. Un député du Haut-Rhin, hospitalisé en réanimation, a été testé positif, de même qu'un employé de l'Assemblée nationale travaillant à la buvette des députés. Ce dernier est actuellement confiné chez lui. Un autre salarié, travaillant au restaurant des députés, est hospitalisé et fait l'objet d'un soupçon de contamination.

A la RATP, un deuxième cas de contamination – un chauffeur de bus du dépôt de Thiais (Val-de-Marne) – a été confirmé. De son côté, l'Agence régionale d'Ile-de-France a indiqué qu'un nouveau "regroupement de cas" (cluster) a été identifié à Méry-sur-Oise (Val-d'Oise), avec neuf personnes infectées.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.