Covid-19 : "La situation est grave chez nous", alerte le président du Grand Est Jean Rottner
Les hôpitaux de Mulhouse et de Colmar ont déclenché le plan blanc pour accueillir de nouveaux patients atteints du Covid-19.
"On ne transforme pas un hôpital en tension, la situation chez nous est grave, elle est sérieuse", a réagi Jean Rottner, le président LR de la région Grand Est et ancien maire de Mulhouse, jeudi 2 décembre sur franceinfo, alors que les hôpitaux de Mulhouse, de Strasbourg et de Colmar ont déclenché le plan blanc pour accueillir de nouveaux patients atteints du Covid-19. "C'est un plan blanc parce que l'hôpital est en tension", a-t-il ajouté alors qu'actuellement 16 patients sont en réanimation à l'hôpital de Mulhouse, "souvent jeunes et non-vaccinés."
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Dans ce centre hospitalier, l'objectif est de pouvoir accueillir jusqu'à 80 personnes en secteur Covid, explique le président de la région Grand Est. Cette tension s'explique par un nouvel afflux de patients Covid mais aussi par un manque d'effectifs récurrent. "Dans mon centre hospitalier, il manque 15% d'infirmières, 200 postes non pourvus, avec une impossibilité d'ouvrir de nouveaux lits", a précisé Jean Rottner, ce qui implique de déprogrammer des opérations.
Jean Rottner a rappelé l'importance cruciale de la vaccination, "il faut convaincre les non-vaccinés" pour épargner des "praticiens et des équipes paramédicales épuisées, chacun doit prendre ses responsabilités."
"Pour l'instant, pas question de jauge" sur les marchés de Noël
La responsabilité doit aussi s'appliquer sur les marchés de Noël, très nombreux dans le Grand Est, a indiqué Jean Rottner. "Pour l'instant, il n'est pas question de jauge", a-t-il assuré, rappelant que les protocoles étaient "validés par l'ARS, avec des stratégies pour qu'on puisse vivre normalement en prenant toutes les précautions", et notamment le respect des gestes barrières.
Jean Rottner alerte aussi sur la situation difficile "de l'autre côté de la frontière", dans le Land allemand du Bade-Wurtemberg qui se pose la question d'un confinement pour endiguer une hausse très forte des contaminations. "Les frontaliers sont aussi une raison d'être prudent", a rappelé le président de région.
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