Covid-19 : la troisième vague en janvier est probable, mais "il n'est jamais trop tard pour faire mieux", explique un infectiologue
Selon des projections réalisées par le CHRU de Nancy et la Fédération hospitalière de France, il y a un risque de troisième vague épidémique de Covid-19 dans les hôpitaux à partir du 7 janvier.
"Il n'est jamais trop tard pour faire mieux" pour éviter une troisième vague épidémique de Covid-19, estime sur franceinfo le professeur Christian Rabaud, du Centre hospitalier universitaire de Nancy. Une étude réalisée avec le CHRU de Nancy et la Fédération hospitalière de France montre le risque d'une troisième vague dans les hôpitaux à partir du 7 janvier.
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"Si les indicateurs remontent, dans les quinze jours qui viennent, nous serons dans la difficulté vu les congés des personnels par exemple", explique le professeur. Le réveillon doit être passé dans la plus grande prudence, rappelle l'infectiologue.
franceinfo : Peut-on encore éviter cette troisième vague que vous annoncez ?
Christian Rabaud : Il n'est jamais trop tard, on peut essayer de faire mieux. Aujourd'hui, la sortie de crise est probable une fois que la vaccination aura lieu. Avant cela, nous n'avons que les mesures barrières, mais elles sont efficaces. Si le taux de reproduction du virus repasse au-dessus de 1, inéluctablement la pression sur le système hospitalier va augmenter.
Dans ce contexte, le reconfinement a-t-il vraiment servi à quelque chose ?
Le confinement a été très utile, il a redonné de l'oxygène à l'hôpital. Les autres services de l'hôpital sont très occupés par ailleurs. Si les indicateurs remontent, dans les quinze jours qui viennent, nous serons dans la difficulté vu les congés des personnels par exemple et le manque d'étudiants pour assister les soignants.
Que dites-vous aux Français à l'heure des fêtes de fin d'année ?
Pendant le réveillon, il faut rappeler la nécessité d'aérer, c'est très important. Le réveillon se prépare, les courses sont des moments de brassage dans lequel il faut être particulièrement prudent. Il faut porter son masque sur le nez et sur la bouche, pas sous le menton. Cela a montré son efficacité.
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