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Covid-19 : "Les personnes symptomatiques ou cas contacts ne doivent absolument pas utiliser d'autotests", rappelle l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine

Invité sur franceinfo, Gilles Bonnefond, porte-parole de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine, désapprouve l'usage des autotests par des personnes cas contact ou symptomatiques, qui ne posent pas de diagnostic et qui ne sont donc pas comptabilisés dans les chiffres nationaux de l'évolution du Covid.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Un rayon de supermarché où sont vendus des autotests. Illustration (PH LAVIEILLE / MAXPPP)

"Les personnes qui sont symptomatiques ou qui sont cas contacts ne doivent absolument pas utiliser d'autotests (...) Il ne faut utiliser l'autotest que dans un cas très simple : le cas festif" afin de se "rassurer" avant ou après un repas de famille ou une soirée entre amis, explique Gilles Bonnefond, pharmacien d'officine à Montélimar et porte-parole de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO), vendredi 31 décembre sur franceinfo.

franceinfo : La vente des autotests en grandes surfaces allège-t-elle votre charge de travail dans cette période ?

Gilles Bonnefond : Non, car les personnes qui sont symptomatiques ou qui sont cas contacts ne doivent absolument pas utiliser des autotests. On continue sur un rythme d'un million de dépistages tous les jours en laboratoire et en pharmacie. L'autotest ne permet pas de faire un diagnostic et il ne permet pas de faire un suivi national de l'épidémie. Il ne faut utiliser l'autotest que dans un cas très simple : le cas festif. On a eu une réunion de famille, on est tous asymptomatiques. On veut se rassurer pour être sûr que personne n'ait attrapé le virus entre temps, on ne se teste rien que pour ça.

Arrivez-vous à suivre la demande ?

Nous n'avons jamais eu autant de tests réalisés en France, près de sep millions en une semaine. Le gros avantage, c'est qu'on a privilégié la fabrication de tests antigéniques par rapport aux autotests, parce qu'il ne fallait surtout pas être en rupture de tests antigéniques. Aujourd'hui, on n'a pas de signaux de la part des laboratoires nous disant qu'il y a des tensions de stocks malgré le fort dépistage. Ils ont d'ailleurs privilégié la fabrication de tests antigéniques pour ne pas tomber en rupture de tests antigéniques. C'est pour ça qu'on a pas eu trop d'autotests juste avant les fêtes.

Faut-il imposer le masque FFP2 en France dans certains endroits, comme cela existe dans d'autres pays, en Allemagne, en Autriche ou en Italie ?

Il n'y a pas énormément de stocks de masque FFP2. On en a puisqu'on en avait commandé quand c'était un petit peu "à la mode". Là, cette mode a tendance à revenir. Le double masque chirurgical est efficace. Si les deux personnes sont l'une en face de l'autre et portent chacun un masque, on est protégé. Le masque FFP2 est beaucoup plus filtrant sauf que c'est celui qui le porte qui est protégé parce qu'il ne reçoit pas de projections, contrairement au masque chirurgical, où c'est celui qui le porte qui ne projette pas vis-à-vis des autres. Mais le masque FFP2 est beaucoup plus difficile à supporter parce qu'il est moins respirant que le masque chirurgical et quand on doit le supporter trois ou quatre heures, c'est compliqué.

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