Crise à l'hôpital : "Pour l'instant, il n'y a pas grand-chose de nouveau"
Le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé trois chantiers prioritaires au début du "Ségur de la santé" : les salaires, l'organisation et l'investissement. Orianne Plumet, vice-présidente du collectif Inter-Urgences, est l'invitée du 23h lundi 25 mai.
Des annonces ont été faites, des promesses aussi par Edouard Philippe lundi 25 mai. Est-ce suffisant ? "Je ne parlerais pas de promesses, il y a des bases de travail qui ont été annoncées, des axes de travail qui ont été proposés par le gouvernement dans le cadre du 'Ségur'. Il est trop tôt pour que l'on puisse se positionner sur la suite. Ce qu'on remarque, c'est que le constat est partagé par l'ensemble de la profession, crise ou pas. On a entendu des grands mots sur les revalorisations salariales, trouver un système plus adapté en cohérence… Pour l'instant, il n'y a pas grand-chose de nouveau sous le soleil. On attend la suite des discussions…", explique lundi soir sur franceinfo Orianne Plumet, vice-présidente du collectif Inter-Urgences.
De nombreux dysfonctionnements
La pandémie a-t-elle eu un effet loupe sur la crise de l'hôpital ? "Si on remet en parallèle ce qui s'est passé ces derniers mois, au début on disait que les urgences étaient la partie immergée de l'iceberg sur les dysfonctionnements qu'il y avait au niveau du système de santé et des parcours de soins. Ça a été la même chose avec le coronavirus. Il a fallu trouver des leviers différents que ce soit sur le parcours de soins, trouver des facilités d'hospitalisation pour les patients et faciliter le suivi des patients en ville. Ça a eu un effet grossissant et c'est malheureux qu'il ait fallu attendre cette crise pour avoir une ouverture de dialogue avec le gouvernement", regrette Orianne Plumet.
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