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Déconfinement : des préfets ferment l'accès à des plages et à des promenades quelques jours après leur réouverture

Plusieurs communes du Morbihan et du Finistère ont observé un non-respect des consignes de distanciation physique sur leurs plages. Ils ont obtenu la fermeture de ces sites lors du pont de l'Ascension.

Article rédigé par franceinfo
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La plage de Kerhillio, sur la commune morbihanaise d'Erdeven, a fait l'objet d'un arrêté de fermeture durant le week-end de l'Ascension. (MAXPPP)

Après de longues semaines de confinement, la discipline n'est pas toujours de mise dans les lieux touristiques de plein air, estiment certains maires. Plusieurs élus de communes bretonnes ont ainsi obtenu des arrêtés pour interdire les visites sur les plages durant ce pont de l'Ascension, afin de faire respecter les mesures de distanciation physique. 

C'est notamment le cas dans le Morbihan, où plusieurs maires ont réclamé des arrêtés à la préfecture. "Nous avons été envahis de visiteurs, si bien que la distanciation sociale n'était pas respectée, tout le monde s'en fichait", déplore ainsi Yvette Denoual, conseillère municipale de la commune côtière de Damgan, où la grande plage est condamnée. Les plages de La Trinité-sur-Mer et de Saint-Philibert sont également fermées, tout comme la plage de Kerhillio, à Erdeven. Et seules les activités nautiques sont autorisées sur les plages de Kervoyal, Landrezac, Saint-Guérin, Pointe du Bil, du Govet, du Treutan et du Lenn.

Même situation dans le département du Finistère, où les conditions météorologiques ont donné lieu à une "forte affluence" sur les plages, relève la préfecture. Celle-ci déplore "quelques cas où le comportement des usagers n’a pas été conforme à celui attendu" et a donc décidé de retirer l'autorisation d'accès aux plages de Porsmilin et Portez. Par ailleurs, les autorités ont décidé de renforcer les contrôles par les forces de l'ordre tout au long du week-end de l'Ascension.

Toujours en Bretagne, la mairie de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) a pris un arrêté pour imposer le port du masque dans certaines rues commerçantes, de 11 heures à 18 heures, pendant les week-ends de l'Ascension et de la Pentecôte. "On a du mal à faire respecter les distanciations. Le masque, c'est aussi un moyen très efficace de rappeler le contexte dans lequel on est", a justifié le maire, Claude Renoult. Au rang des satisfactions, ce dernier a toutefois ajouté que le nombre de personnes ne respectant pas le caractère dynamique des plages était "très limité"

La mairie du Mont-Saint-Michel (Manche) a également décidé d'imposer le port du masque aux visiteurs dans le village. Cette mesure est prévue les week-ends et jours fériés jusqu'au 1er juin "sans verbalisation dans l'immédiat", a précisé le directeur général de l'établissement public national, Thomas Velter.

Les abords de la Loire interdits à Tours

De manière plus exceptionnelle, des mesures ont dû être prises en ville et notamment à Tours (Indre-et-Loire), où la préfecture a finalement interdit l'accès aux bords des Loire aux piétons, dans toute l'agglomération. Seuls les cyclistes et les pêcheurs sont désormais tolérés après les importants rassemblements observés dans la soirée de mercredi, quand environ 700 personnes ont été observées aux abords du pont Wilson, explique France 3 Centre-Val de Loire. Cette interdiction, valable jusqu'au 2 juin, pourrait d'ailleurs "être étendue à d'autres cours d'eau si de nouveaux débordements étaient constatés, ajoute la préfecture d'Indre-et-Loire.

Au niveau national, les plages et les plans d'eau continuent tout de même à rouvrir, notamment en Méditerranée, et le plus souvent en "mode dynamique" : pas question de s'asseoir ou faire des châteaux de sable, encore moins de s'allonger pour bronzer. En Occitanie, des dizaines de lacs et de plans d'eau, notamment dans le massif pyrénéen, ont été rouverts au public à compter de jeudi, pour la promenade, la pêche et quelques activités nautiques. Baignade et pique-nique restent toutefois interdits, comme les groupes de plus de 10 personnes.

Les consignes semblaient également respectées dans les Landes. "Il n'y a pas eu de problèmes d'incivisme chez nous", a déclaré le président du syndicat mixte de gestion des baignades landaises (SMGBL) Hervé Bouyrie, par ailleurs maire de Messanges. Ce mercredi, l'élu se disait d'ailleurs prêt à "accueillir du monde ce week-end". De même, en Gironde, aucun des 17 maires du littoral ayant obtenu une réouverture des plages n'a encore fait machine arrière. Même chose en Charente-Maritime, où la préfecture a autorisé, mardi, la réouverture de 12 plages supplémentaires.

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