Cet article date de plus de quatre ans.

Déconfinement : "Il faut que les mesures d'aides financières nous accompagnent cet été et également à l'automne", demande un syndicat hôtelier

Didier Chenet, le président du GNI, presse les Français de bien respecter les conditions du déconfinement, "sinon, la grande crainte pour nous, c'est de ne pas ouvrir".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le président du Groupement national des indépendants de l'hôtellerie et de la restauration (GNI) Didier Chenet, le 15 décembre 2009. (BERTRAND GUAY / AFP)

"Il faut que les mesures d'aides financières qui ont été prises" pendant le confinement "nous accompagnent cet été et également à l'automne", déclare le président du Groupement national des indépendants de l'hôtellerie et de la restauration (GNI) Didier Chenet mercredi 29 avril sur franceinfo, au lendemain du vote à l'Assemblée nationale du plan de déconfinement du Premier ministre Édouard Philippe. Ce plan ne prévoit pas encore clairement la réouverture des hôtels mais indique seulement qu'ils ne rouvriront pas avant début juin.

>> Coronavirus : les dernières informations sur la pandémie dans notre direct.

Le président du syndicat hôtelier craint que la saison estivale ne soit pas bonne pour le secteur : "Nous ne pouvons pas ouvrir l'établissement avec une baisse prévue d'activité qui sera de l'ordre de 50% et atteindre le point d'équilibre. Donc, il faudra bien que les mesures [telles que l'exonération de charges sociales, de la taxe de séjour et le report des échéances bancaires] qui ont été adoptées - et que nous saluons - pour la période de fermeture nous accompagnent pour la période de réouverture (…) Il faut que les mesures qui ont été prises nous accompagnent cet été et également à l'automne."

Un appel lancé au civisme des Français

Le syndicaliste analyse aussi les conséquences de la répartition du territoire en départements rouges et verts après le déconfinement : "Les ouvertures vont se faire progressivement et suivant les départements verts et rouges. Donc, cela veut dire que nous aurons certainement des établissements qui vont ouvrir beaucoup plus tard que d'autres."

En plus, si Édouard Philippe prolonge l'état d'urgence sanitaire jusqu'au 25 juillet et limite les déplacements à 100 km maximum, sans touristes étrangers et avec peu de touristes français, "je peux vous dire que ça va être catastrophique", regrette le président du GNI.

Les départements verts, heureusement, c'est tout le littoral français, donc tout le secteur où l'on peut espérer avoir une activité touristique. Mais si vous limitez les déplacements à 100 kilomètres, ce ne sont pas les habitants locaux qui vont faire l'activité touristique de ce littoral. Et donc c'est une saison qui s'annonce déjà compliquée et très difficile. 

Didier Chenet,  président du GNI

à franceinfo

Néanmoins, "nous comprenons fort bien que le Premier ministre prenne toutes les garanties", déclare Didier Chenet. "Ce que nous avons compris c'est que l'ouverture de nos établissements dépendra de la réussite du confinement et donc, en quelque sorte, de l'esprit civique des Français. J'en appelle aux Français pour qu'ils respectent tout ce qui est indiqué par le Premier ministre. Sinon, la grande crainte pour nous, c'est de ne pas ouvrir".

Le président du GNI assure qu'il n'y a "pas encore" eu de fermeture d'hôtels du fait des conséquences du confinement sur le chiffre d'affaires, "mais on peut se poser la question de savoir si, effectivement, un certain nombre de ces d'établissements vont rouvrir".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.