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Déconfinement : l'Association internationale du transport aérien souhaite que les vols reprennent en juin pour la France, en juillet pour l'Europe

Son PDG, Alexandre Juniac soutient qu'il n'y a aucun risque sanitaire à bord des appareils et qu'un protocole pour contrôler la santé des passagers avant l'embarquement est en cours d'élaboration.

Article rédigé par franceinfo
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Alexandre de Juniac au meeting général annuel de Iata, le 2 juin 2019. (JUNG YEON-JE / AFP)

Alexandre de Juniac, PDG de l'Association internationale du transport aérien (Iata), a présenté samedi 16 mai matin sur France Inter un "plan de redémarrage de l'industrie en trois phases", qui est encore en discussion avec les gouvernements. L'Iata voudrait que les marchés "domestiques" reprennent en juin, et les "marchés continentaux" (Europe, Amérique du Nord...) à partir du mois de juillet. Enfin, les vols "intercontinentaux", d'un continent à l'autre, reprendraient "au 4e trimestre", à partir de septembre.

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"Si nous sommes suivis par les gouvernements avec lesquels nous discutons (…) on devrait pouvoir voyager en France à partir de juin", puis en Europe "en juillet-août", résume Alexandre de Juniac. Cette reprise se ferait "avec un trafic réduit et un nombre de destinations un peu plus limité", précise le PDG.

Un protocole pour "redonner confiance aux passagers"

En attendant, Alexandre de Juniac dit travailler "avec tous les gouvernements de la planète, les organisations internationales en charge du trafic aérien et l'OMS" pour mettre en place un processus de contrôle sanitaire, "qui devrait être prêt pour la fin mai". Ce protocole doit permettre de "redonner confiance aux passagers" et de convaincre les gouvernements de lever les restrictions aux frontières.

Ce processus "pas finalisé", proposé par l'Iata, prévoit d'imposer une "déclaration sanitaire" des passagers qui entrent dans un aéroport, de contrôler la température aux départs et aux arrivées, et de rendre le port du masque obligatoire dans les terminaux et les avions. Par ailleurs, l'Iata "se pose la question de limiter les bagages cabine à un".

Le risque de contamination à bord "est négligeable"

En revanche, Alexandre de Juniac ne souhaite pas limiter le nombre de places assises dans les avions pour des raisons "sanitaires et économiques". Compte tenu "de la façon dont l'air est filtré" dans les avions et de "la façon dont nous sommes assis, les uns derrière les autres", le PDG juge que le risque de contamination à bord "est négligeable".

Si on doit neutraliser le siège du milieu, soit on ne vole pas, soit il faut augmenter les prix d'au moins 50%. 

Alexandre de Juniac, PDG de l'Association internationale du transport aérien

à France Inter

Ce serait, selon le PDG de Iata, un "incroyable retour en arrière".

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