Déconfinement : plusieurs responsables de l'opposition pointent "des zones d'ombres" dans les mesures prévues pour les écoles
Christelle Morançais, la présidente LR du Conseil régional des Pays de la Loire et Emmanuel Grégoire, premier adjoint (PS) à la mairie de Paris, se demandent notamment comment les municipalités pourront se procurer les masques évoqués par le Premier ministre.
Edouard Philippe a présenté mardi 28 avril le plan de déconfinement prévu à partir du 11 mai. Le Premier ministre a annoncé la réouverture progressive des écoles maternelles et primaires dès le 12 mais, sur la base du volontariat. Sans remmettre en cause l'objectif, plusieurs élus de l'opposition pointent "des zones d'ombre" dans la stratégie gouvernementale.
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"Le 11 mai, est-ce-qu'on porte le masque ou pas ? Moi, je ne sais pas, après les propos du Premier ministre, si on doit porter ou pas le masque en dehors des transports en commun.", a réagi sur franceinfo Christelle Morançais, la présidente LR du Conseil régional des Pays de la Loire. "À l’heure qu'il est, c’est vrai que le défi paraît totalement insurmontable pour mille raisons", estime pour sa part, Emmanuel Grégoire, premier adjoint (PS) à la mairie de Paris évoquant la question de l'accueil des petits parisiens en maternelle. "Quand et où seront disponibles les masques ? Comment seront sélectionnés les élèves ? Comment seront faits les diagnostics d'aménagement des classes pour rendre possibles les conditions de fonctionnement ? ", s'interroge l'élu socialiste.
Entendre les interrogations des parents
Se faisant la porte voix des familles, Christelle Morançais s'interroge également sur le libre choix laissé aux parents d'emmener ou non leurs enfants à l'école dès le 11 mai. "Ça veut dire quoi suivant le volontariat ?" . La présidente LR du Conseil régional des Pays de la Loire cite un exemple : "J'ai un enfant entré en sixième. Je fais quoi ? Je suis volontaire, je suis pas volontaire ? Je ne sais pas répondre à ça." Même interrogation à la maire de Paris : "Si jamais le nombre d'élèves dans des classes de primaire et de maternelle dépassait les 15 volontaires, est-ce que ce serait aux communes d'accueillir les enfants qui ne peuvent pas rester chez eux parce que l'école a repris et que leurs parents travaillent ? ", demande Emmanuel Grégoire.
Selon Christelle Morançais, Edouard Philippe "n'a pas rassuré les familles vis à vis de la reprise de l'école" au 11 mai. "C'est important aujourd'hui que le gouvernement donne ce cap, cette ligne de conduite que nous devons avoir. Parce qu'encore une fois, il va falloir vivre avec le virus. Et là, on a besoin d'une ligne directrice de la part du gouvernement. La mairie de Paris a quant à elle adressée une question au ministère de l'Education nationale : "Est-il prévu un dispositif national de consultation des parents où ils pourraient dire voilà nos intentions, nos contraintes, nos possibilités ?", annonce Emmauel Grégoire, le premier adjoint.
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