Covid-19 : la décrue de l'épidémie se poursuit en France, deux jours avant la nouvelle étape du déconfinement
Au total, ce sont 22 749 personnes qui sont hospitalisées pour cause de Covid-19, un total au plus bas depuis fin octobre 2020.
Ce qu'il faut savoir
L'éclaircie se confirme. Le nombre de malades du Covid-19 hospitalisés en soins critiques a poursuivi sa décrue lundi 17 mai, tandis que le total d'hospitalisations était au plus bas depuis six mois, selon les chiffres de Santé publique France. Les services de soins critiques (qui rassemblent réanimation, soins intensifs et surveillance continue) comptent désormais 4 186 malades du Covid, contre 4 255 la veille. Le nombre d'admissions dans ces services aura été relativement bas lors du week-end prolongé de l'Ascension (entre 100 et un peu plus de 150) et de 204 lundi. Au total, ce sont 22 749 personnes qui sont hospitalisées pour cause de Covid-19, un total au plus bas depuis fin octobre 2020.
Quatre nouveaux cas de thromboses, dont deux décès, avec Astra Zeneca en France. Quatre nouveaux cas de thromboses (caillots) atypiques associés au vaccin contre le Covid-19 d'AstraZeneca, dont deux décès, sont survenus en France entre le 23 avril et le 6 mai, selon un nouveau bilan des autorités sanitaires communiqué lundi. Depuis le début de la vaccination avec ce vaccin, ce sont "34 cas, dont 11 décès au total" de thromboses rares qui sont survenus en France, sur plus de 4 068 000 injections réalisées au 6 mai, précise l'Agence française du médicament (ANSM). Ces quatre nouveaux cas concernent deux femmes sexagénaire et septuagénaire et deux hommes quinquagénaires.
Une primo-injection pour près de 21 millions de Français. Depuis le début de la campagne de vaccination en France, 20 656 208 personnes ont reçu au moins une injection (soit 30,8% de la population totale et 39,3% de la population majeure) et 8 970 230 personnes ont reçu deux injections (soit 13,4% de la population totale et 17,1% de la population majeure), précise la Direction générale de la santé dans un communiqué lundi. L'exécutif s'est fixé le cap de 30 millions de primo-injections à la mi-juin.
Le vaccin Pfizer peut être conservé dans un réfrigérateur pendant 31 jours. Un pas vers une future distribution en officine et en cabinet de ville ? Le vaccin contre le Covid-19 produit par Pfizer et BioNTech peut désormais être conservé à température de réfrigérateur pendant 31 jours, contre cinq jours aujourd'hui, selon une recommandation (en anglais) émise par l'Agence européenne des médicaments, lundi. Cette évolution "facilitera l'utilisation du vaccin dans les centres de vaccination" et devrait avoir "un impact significatif sur la planification et la logistique de la campagne de vaccination" en Europe, estime l'EMA.
Le vaccin Sanofi en bonne voie. Après un revers qui avait occasionné plusieurs mois de retard, le candidat-vaccin du laboratoire Sanofi démontre des résultats positifs en phase 2. Les résultats intermédiaires de cet essai sur l'homme montrent que l'administration de ce vaccin a "induit la production de concentrations élevées d'anticorps neutralisants chez les adultes, toutes tranches d'âge confondues, à des niveaux comparables à ceux observés chez des personnes qui s'étaient rétablies d'une infection" au Sars-CoV-2. Le vaccin pourrait être commercialisé à la fin de l'année.
Déconfinement pluvieux, déconfinement heureux ? A partir de mercredi, le couvre-feu sera repoussé de 19 heures à 21 heures en France… et ce sera surtout l'heure des réouvertures pour de nombreux établissements accueillant du public. Malgré la pluie annoncée sur une bonne partie du pays, les terrasses des cafés et des restaurants devront rester "à l'air libre" et tout cloisonnement latéral ou bâche anti-pluie empêchant le "renouvellement de l'air naturel" sera proscrit, selon les termes du protocole sanitaire. "Il faudra utiliser des parasols", prévient Olivia Polski, adjointe au commerce de la maire de Paris.
L'exécutif optimiste. "Aujourd'hui, les signaux sont au vert et ça démontre que le président de la République a eu raison dans son calendrier", a estimé, lundi, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, sur RTL.
En Angleterre, "cheers" même à l'intérieur. Boire un verre dans la salle d'un pub, aller au musée ou assister à un match de foot au stade... l'Angleterre franchit une étape majeure de son déconfinement, lundi, malgré la progression du variant identifié en Inde. Tout en demandant à ses concitoyens d'être "prudents", le Premier ministre Boris Johnson a estimé qu'il n'y avait, à ce stade, aucune raison de repousser l'assouplissement des mesures sanitaires.