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Démontage partiel de l'hôpital de campagne de Mulhouse : "La situation s'améliore" mais "la bataille est très loin d'être gagnée", prévient Olivier Becht

Le député UDI Agir et indépendant du Haut-Rhin Olivier Becht reste prudent sur l'évolution de l'épidémie de coronavirus dans le Grand-Est et donne des précisions sur le démontage de l'hôpital de campagne de Mulhouse. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
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L'hôpital de campagne vu du toit de l'hôpital de Mulhouse, le 8 avril 2020.  (PATRICK HERTZOG / AFP)

Une partie de l'hôpital de campagne des armées, déployé près de l'hôpital de Mulhouse, est en cours de démontage, signe de l'amélioration de la situation dans la région face au Covid-19.

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"Quinze lits vont être démontés, désinfectés et reconditionnés", indique Olivier Becht, député UDI Agir et indépendant du Haut-Rhin sur franceinfo samedi 18 avril, qui précise que si la situation "s'améliore", "la bataille est très loin d'être gagnée".

franceinfo : L'hôpital avait accueilli son premier patient le 24 mars. Il comptait depuis trente lits, combien ont été démontés ?

Olivier Becht : Quinze lits vont être démontés, désinfectés et reconditionnés à Orléans pour être redéployés, sur ordre du président de la République, probablement en outre-mer, où la situation le nécessitera. L'armée a fait un travail exceptionnel sur le site de l'hôpital de campagne, en permettant de sauver de très nombreuses vies et en mettant à disposition les moyens de réanimation au moment où il fallait les mettre.

Est-ce qu'un démontage complet de cet hôpital de campagne est prévu ?

Pas pour l'instant. Sur Mulhouse, la situation s'améliore, mais elle s'améliore doucement. Pour l'instant on a enregistré une décroissance des entrées en réanimation, c'est-à-dire qu'il y a plus de personnes qui ressortent de réanimation que de personnes qui entrent, mais de l'ordre de deux ou trois personnes par jour. A l'hôpital de campagne, on a 15 lits qui étaient disponibles, sur lesquels il n'y avait plus personne et 15 lits qui sont encore utilisés. L'armée a fait savoir que c'était les lits et les respirateurs qui partaient, et non la structure, les tentes, qui pourront être réarmées à n'importe quel moment si la situation devait l'exiger. Je rappelle que rien que sur l'hôpital civil, on a encore près de 500 personnes d'hospitalisées, dont 70 en réanimation.

Il y a une tendance, que l'on retrouve aussi au niveau national : plus de personnes sortent de réanimation que de personnes n'y entrent. On peut dire que la situation s'améliore tout de même dans le Grand Est, en particulier dans le Haut-Rhin ?

Elle s'améliore lentement mais il faut rester prudent. Il y a toujours des personnes contaminées, en particulier des personnels soignants de l'hôpital. Il y a plus de 650 personnes de l'hôpital civil contaminées, nous avons encore des patients hospitalisés en réanimation dans des cliniques privées. On pense avoir passé la grande vague de contagion, mais on a encore de la contagion, encore des hospitalisations, tous les jours des gens sont admis, y compris dans des états graves. Et on a encore beaucoup de personnes qui décèdent, dans les établissements de santé, dans les Ehpad et hélas encore à domicile, de cas de Covid-19. La bataille est très loin d'être gagnée. L'armée nous a beaucoup aidé, et nous en sommes extrêmement reconnaissants, à la fois sur l'hôpital militaire de campagne mais également sur les transferts aériens sur d'autres hôpitaux moins chargés.

Ces transferts continuent ?

Oui, mais dans l'autre sens. C'est-à-dire que, comme certains lits de réanimation ont pu être libérés sur l'hôpital civil et sur les cliniques, on a des réadmissions, des personnes parties à l'étranger ou dans d'autres départements français qui reviennent sur Mulhouse, y compris en réanimation.

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