Covid-19 : "L'idée qu'on ne pouvait pas faire les tests n'était pas vraie", estime Didier Raoult devant les députés
La commission d'enquête de l'Assemblée nationale a poursuivi ses travaux avec deux auditions, mercredi : Didier Houssin, ancien directeur général de la santé (2005-2011), et Didier Raoult, microbiologiste.
Ce qu'il faut savoir
Le directeur de l'IHU de Marseille, Didier Raoult, a été entendu par les députés dans le cadre de la commission d'enquête sur le Covid-19, mercredi 24 juin. Après William Dab, mardi, un autre ex-directeur général de la santé, Didier Houssin, a également été auditionné à l'Assemblée nationale. Il s'est notamment interrogé sur les stocks de masques et l'impréparation du pays pour affronter une crise épidémique.
Je ne suis pas un prophète, même si je suis barbu", a déclaré Didier Raoult, décevant les députés qui souhaitaient connaître son "sentiment" sur l'avenir de l'épidémie de Covid-19 du chercheur marseillais.
Le microbiologiste spécialiste des maladies infectieuses a en particulier critiqué l'organisation selon lui "totalement archaïque" des tests de dépistage du Covid-19 en France, centralisée autour de l'Institut Pasteur. "L'idée qu'on ne pouvait pas faire les tests n'était pas vraie", a jugé celui qui s'est attaché à tester massivement dans son institut, y compris des personnes ne présentant pas de symptômes, à rebours de la stratégie officielle à ce moment là.
Le spectre d'une "deuxième vague" au Royaume-Uni. Dans une lettre ouverte, des professionnels de santé ont exhorté la classe politique britannique à préparer le Royaume-Uni au "vrai risque" d'une deuxième vague épidémique. Cette hypothèse représente un "vrai risque", estiment les signataires, en raison de "foyers locaux (...) de plus en plus probables".
Les partenaires sociaux reçus à l'Elysée. En France, trois semaines après le lancement d'une concertation pour "sauver l'emploi", Emmanuel Macron reçoit à nouveau, mercredi, les partenaires sociaux pour leur dévoiler de premiers arbitrages. Si tous ces thèmes seront évoqués, c'est surtout l'activité partielle qui devrait faire l'objet d'annonces détaillées.
"La situation est exponentielle" en Guyane. L'épidémie est toujours très active en Guyane, où le nombre de nouveaux cas augmente tous les jours. Le pic de l'épidémie sera atteint la deuxième ou la troisième semaine de juillet, selon l'ARS. "La situation est exponentielle", a confirmé sur franceinfo Loïc Epelboin, médecin infectiologue au centre hospitalier de Cayenne.
Plus de 100 000 morts en Amérique latine. Le bilan de l'épidémie a dépassé mardi les 100 000 morts en Amérique latine et aux Caraïbes, dont plus de la moitié au Brésil, selon un comptage réalisé par l'AFP à partir de données officielles.