Covid-19 : Jean Castex appelle les Français à "se faire vacciner" car "c'est aussi protéger les autres"
L'exécutif ne veut pas rater cette marche décisive des vaccins dans la lutte contre l'épidémie de Covid-19, après avoir trébuché sur les masques et les tests.
Ce qu'il faut savoir
"La vaccination sera gratuite pour tous" et un million de personnes seront vaccinées en priorité en janvier, a annoncé Jean Castex lors d'une conférence de presse pour détailler le plan de vaccination du gouvernement contre le Covid-19, jeudi 3 décembre. Deuxième annonce : le gouvernement recommande "une jauge de six adultes, sans compter les enfants", à table pour les fêtes de fin d'année. Troisième annonce : "La stratégie vaccinale sera présentée au Parlement par souci de transparence", a indiqué le Premier ministre, qui a appelé les Français à se faire vacciner car "c'est protéger les autres".
"Une question de semaines" avant de débuter une vaccination gratuite. Le lancement de la campagne n'est plus qu'une "question de semaines", a indiqué Jean Castex. La France a un "potentiel de 200 millions de doses permettant de vacciner 100 millions de personnes", avec une "marge de sécurité" afin de "garantir que la France ait suffisamment de vaccins pour sa population". Le gouvernement a budgété 1,5 milliards d'euros pour 2021 pour la vaccination, qui sera gratuite.
Trois phases de vaccination. Un million de personnes vulnérables, les personnes âgées en Ehpad et les professionnels de ces établissements lorsqu'ils présentent une vulnérabilité liée à leur âge ou à leur état de santé, devraient être vaccinées dès janvier pour la phase 1. Puis 14 millions pour la phase 2, de février jusqu'au printemps. Il s'agit des personnes avec des facteurs de risques liés à l'âge (plus de 75 ans puis plus de 65 ans) ou une pathologie chronique et les personnels de santé. Et enfin le reste de la population, d'avril à juin comme l'avait indiqué Emmanuel Macron. Après la première injection, il faudra attendre 21 jours avant la deuxième. Les patients vaccinés bénéficieront ensuite d'un suivi médical, a précisé le ministre de la Santé, Olivier Véran.
Une stratégie vaccinale présentée au Parlement. La stratégie vaccinale du gouvernement "sera présentée au Parlement" au cours du mois de décembre, a indiqué Jean Castex qui s'"engage à ce que toute la transparence, toute la pédagogie soient faites sur les décisions que nous prendrons". Le plan de l'exécutif, a expliqué le Premier ministre, sera présenté au Parlement "dans le cadre d'un débat prévu par l'article 50-1 de la Constitution", qui implique un vote mais n'engage pas la responsabilité du gouvernement. Jean Castex a rappelé que la "transparence" était un "impératif" face aux "réticences, voire parfois les craintes exprimées par certains d'entre vous".
Alain Fisher, le monsieur "vaccin" du gouvernement. L'immunologue Alain Fischer a été désigné par l'exécutif pour conduire la campagne de vaccination contre le coronavirus en France, a indiqué Jean Castex. Médecin et docteur en biochimie, spécialiste de génétique, d’immunologie et de pédiatrie, Alain Fischer, qui est âgé de 71 ans, a fait une partie de sa carrière au sein de l'hôpital Necker-Enfant malades à Paris. Il dirigera un conseil d'orientation de la stratégie vaccinale, qui comptera, entre autres, des experts scientifiques, des représentants de collectivités et d'associations de patients.
Le vaccin, un "acte altruiste". Le Premier ministre a appelé les Français à "se faire vacciner" car "c'est aussi protéger les autres", c'est "un acte altruiste". "Nous devons nous immuniser contre la peur, a complété Olivier Véran. Le vaccin contre la peur c'est la bonne connaissance." Les personnes prioritaires se verront proposer une consultation médicale avant leur vaccination, pour les informer, évaluer leur état de santé et recueillir leur consentement pour la vaccination, a indiqué le ministre de la Santé. Pour les personnes âgées en Ehpad, les familles seront "évidemment" consultées, a-t-il assuré.