Grève des enseignants : Jean-Michel Blanquer annonce la distribution de "5 millions de masques FFP2" pour les écoles

Une prise de parole attendue. Aux alentours de 22h30 jeudi 13 janvier, après une journée de grève très suivie au sein de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer a annoncé le recrutement de "3 300 contractuels", ainsi que la distribution de "5 millions de masques FFP2 dans le système scolaire", notamment pour les enseignants en maternelle. Par ailleurs, des enseignants sur listes complémentaires vont également être recrutés, ainsi que des assistants éducations et des personnels d'appui administratif pour aider les directeurs d'écoles. Soit "plusieurs milliers de personnes" au total, a souligné le ministre. 

Des chiffres très différents. Après le ministère de l'Education nationale, qui a dénombré 38,5% d'enseignants grévistes dans les écoles, c'est au tour du ministère de l'Intérieur de publier ses chiffres. Selon la place Beauvau, 77 500 personnes ont manifesté jeudi, dont 8 200 à Paris. Plus tôt dans la journée, le premier syndicat d'enseignants du premier degré, le SNUipp-FSU, a évoqué 75% de grévistes. Tous les syndicats enseignants avaient appelé à participer au débrayage dans les écoles, les collèges et les lycées, jeudi, pour dénoncer la "pagaille indescriptible" dans les établissements scolaires. 

Une manifestation très présidentielle. Plusieurs candidats de gauche, dont Anne Hidalgo, Jean-Luc Mélenchon, Fabien Roussel et Christiane Taubira, ont rejoint les enseignants en grève qui défilent à Paris, jeudi, pour protester contre le protocole sanitaire mis en place à l'école.

Un mouvement soutenu par les parents. Une fois n'est pas coutume, la FCPE, première organisation de parents d'élèves, a signé l'appel à la grève et invité les parents à se joindre aux enseignants pour protester contre la gestion par le gouvernement. La contestation est également soutenue par l'Union nationale des associations autonomes de parents d'élèves.

Jean-Michel Blanquer sous le feu des critiques. Les appels à la démission du ministre de l'Education nationale, qui a reproché aux enseignants de "faire grève contre le virus", se sont multipliés dans la semaine. Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a toutefois assuré mercredi que l'exécutif était "très en soutien" de Jean-Michel Blanquer.