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Grève des enseignants contre le protocole sanitaire : "On ne fait pas une grève contre un virus", répond Blanquer

A deux jours de la grève, le ministre de l'Education nationale a répondu aux grévistes, estimant que "ce n'est pas une grève qui résout les problèmes".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, le 22 décembre 2021 à Paris. (SANDRINE MARTY / HANS LUCAS / AFP)

Il répond aux grévistes. Le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a appelé mardi 11 janvier à "l'unité de la nation autour de son école", deux jours avant un appel à la grève des enseignants qui s'annonce très suivi. "Ce n'est pas une grève qui résout les problèmes, on ne fait pas une grève contre un virus, a-t-il lancé sur BFMTV. Je sais qu'il y a beaucoup de fatigue, beaucoup de nervosité, donc moi j'en appelle à la fois au sang-froid, à l'unité de la nation autour de son école, à ne pas confondre les sujets, on est en campagne présidentielle, certains opposants essaient d'en faire un thème."

L'ensemble des syndicats représentatifs ont appelé à la grève dans l'Education nationale jeudi, dénonçant "une pagaille indescriptible" dans les écoles en raison du protocole sanitaire mis en place et "un sentiment fort d'abandon et de colère parmi les personnels". Pour Jean-Michel Blanquer, "c'est dommage d'avoir une journée qui va perturber davantage le système", a-t-il dit. "Il y a des problèmes, je suis le premier à le reconnaître, c'est difficile mais c'est difficile dans tous les pays." "Comme je formule l'espoir que c'est notre dernière vague, ça serait dommage de se diviser dans cette dernière ligne droite qui est très dure, très compliquée pour tous les acteurs", a-t-il ajouté. 

10 000 classes fermées lundi soir

Lundi soir, le Premier ministre Jean Castex a annoncé un assouplissement du protocole sanitaire face à l'épidémie de Covid-19 dans les établissements scolaires et le risque de pagaille. Trois simples autotests pour les cas contacts à l'école, sans obligation de test antigénique ou PCR, sont désormais demandés. Jean-Michel Blanquer voit dans cette "adaptation" du protocole une façon de "simplifier la vie des familles mais aussi la vie des professeurs et des directeurs d'école, essentiellement à l'école primaire".

L'idée est "de simplifier la vie de tout le monde, des familles, pour éviter les queues à la pharmacie, et des directions d'écoles primaires qui sont beaucoup concernées (...), tout en maintenant une exigence sur le sujet des tests. C'est donc une responsabilisation de tout le monde, pour des contraintes le plus faible possible", a-t-il estimé. Le ministre de l'Education nationale a fait état de 10 000 classes fermées lundi soir, soit 2% des classes en primaire, et de 50 000 cas positifs cumulés, sur 12 millions d'élèves.

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