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Direct Regardez l'émission "Vrai ou Fake" consacrée au scandale de l'étude du "Lancet" sur l'hydroxychloroquine

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Article rédigé par franceinfo
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Le magazine de franceinfo s'intéresse au rôle joué par la société américaine Surgisphere dans cette affaire où plane le soupçon de la fraude scientifique.

Le "Lancetgate" est le scandale scientifique le plus retentissant de la crise du Covid-19. L'affaire a trouvé un écho planétaire, car elle touche à un médicament qui cristallise espoirs et controverses : l'hydroxychloroquine. Une étude, parue dans la prestigieuse revue médicale britannique The Lancet, semblait mettre un terme au débat sans fin sur ce traitement, évalué comme inefficace et même dangereux.

Cette recherche paraissait plus que sérieuse. Elle disait s'appuyer sur l'analyse de 96 000 dossiers médicaux en provenance de 671 hôpitaux sur six continents. Des travaux tellement crédibles que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait décidé d'interrompre les essais cliniques sur cette molécule. Bien vite, la communauté scientifique s'est mise à douter de l'exactitude, voire de l'existence même, des données sur lesquelles les travaux reposaient.

Surgisphere, arnaque au temps du coronavirus ?

Comment l'une des plus importantes revues scientifiques du monde a-t-elle pu laisser passer une étude aussi bancale ? L'équipe de "Vrai ou Fake" a mené l'enquête sur l'entreprise à l'origine de ce scandale : Surgisphere, une petite entreprise américaine qui se dit spécialisée dans l'analyse de données médicales et affirme avoir conclu des partenariats avec des centaines d'hôpitaux. Une source interne à Surgisphere révèle toutefois le fonctionnement douteux de cette société, fondée par un chirurgien américain nommé Sapan Desai, dont le passé réserve bien des surprises.

Les soupçons de fraude scientifique qui entourent Surgisphere poussent désormais à s'interroger sur le fonctionnement de la recherche scientifique, mais aussi sur la manière dont les médias et les politiques s'en saisissent. En temps de crise sanitaire, les citoyens attendent des chercheurs des réponses rapides à leurs interrogations, quand la science progresse par tâtonnements, les études parfois se contredisent et les réponses définitives n'existent pas toujours. Le contexte est propice à l'apparition d'acteurs peu scrupuleux.

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