Régionales et départementales : l'Assemblée nationale soutient massivement la tenue des scrutins en juin lors d'un vote consultatif
Outre les députés LREM, les LR et les socialistes notamment ont voté pour, mais nombre d'élus MoDem alliés de la majorité, qui souhaitaient un report, ont voté contre.
Ce qu'il faut savoir
Un plébiscite. L'Assemblée nationale a massivement soutenu, mardi 13 avril, le maintien des élections régionales et départementales, lors d'un vote consultatif. Dans le détail, le projet du gouvernement a recueilli 443 voix pour, 73 voix contre et 13 abstentions. Outre les députés LREM, les LR et les socialistes notamment ont voté pour, mais nombre d'élus MoDem alliés de la majorité, qui souhaitaient un report, ont voté contre.
Plus tôt, Jean Castex avait défendu devant les députés le maintien en juin des scrutins, mais en décalant d'une semaine les deux tours, qui sont désormais prévus les 20 et 27 juin. "Le principe, c'est celui du maintien, car l'élection est un élément majeur de la démocratie, et de surcroît, les élections dont nous parlons ont déjà été reportées", avait déclaré le chef de l'exécutif. Ce direct est désormais terminé.
Une campagne dématérialisée. Le ministère de l'Intérieur va mettre en place un site internet permettant aux électeurs de disposer "de l'ensemble des professions de foi" des candidats aux deux élections. Un débat sera organisé à la télévision et à la radio entre les candidats des régionales, avant le premier et le second tour. Les meetings seront interdits, à l'intérieur et à l'extérieur, mais cette décision pourra être réévaluée en cas d'amélioration de la situation sanitaire.
Les procurations facilitées. Le recours au vote par procuration sera à nouveau facilité, en vertu de la loi du 22 février. Les électeurs auront la possibilité de disposer de deux procurations et le dispositif MaProcuration.gouv.fr doit permettre d'obtenir une procuration presque totalement dématérialisée.
Des tests pour les membres des bureaux de vote. Trois semaines avant les votes, les communes seront invitées à communiquer la liste des personnes mobilisées, afin qu'elles puissent bénéficier d'une vaccination. A défaut, ces personnes devront réaliser un test PCR ou antigénique datant de moins de 48 heures avant le jour du scrutin. Il pourra s'agir également d'un autotest réalisé juste avant.
Gagner du temps de vaccination. L'objectif est de "permettre aux campagnes [vaccinale et électorale] de se faire", avait déclaré sur RTL le président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand. Il faut "que ceux qui briguent la succession des sortants puissent se faire connaître, dialoguer avec les Français", a-t-il estimé.
Les maires favorables au maintien en juin. Cette décision de l'exécutif a été prise après une consultation gouvernementale à laquelle 24 000 maires ont pris part. Quelque 56% de ceux qui ont répondu se sont prononcés en faveur d'un maintien de ces élections au mois de juin. Le fait que le scrutin ait lieu au courant de ce mois, comme prévu, signifie qu'il n'y a pas besoin de nouvelle loi de report.