Déconfinement : Christophe Castaner demande l'interdiction de la consommation d’alcool le long du canal Saint-Martin et des voies sur berges

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Des Parisiens rassemblés sur le Canal Saint-Martin, à Paris (10e arrondissement), au premier jour du déconfinement, le 11 mai 2020. (SAMUEL BOIVIN / NURPHOTO / AFP)

Pris d'assaut par des Parisiens en cette première soirée de déconfinement, le canal Saint-Martin à Paris est évacué par la police.

Ce qu'il faut savoir

"La réussite du déconfinement passe par la prudence et le civisme de chacun." Christophe Castaner, le ministre de l'Intérieur, a demandé au préfet de police de Paris d'interdire la consommation d’alcool le long du canal Saint-Martin et des voies sur berges, lundi 11 mai. Pris d'assaut par des Parisiens en cette première soirée de déconfinement, le canal Saint-Martin à Paris a dû être évacué par la police. Suivez notre direct.

 "Le port du masque respecté à 95% dans les transports parisiens". Malgré quelques incidents liés aux intempéries, le premier jour du déconfinement s'est bien déroulé dans les transports publics d'Ile-de-France. "Le port du masque a été respecté à 95% [dans les transports en commun] à Paris", a indiqué le ministre des Transports, Jean-Baptiste Djebbari, sur France 3. "Aujourd'hui était une journée de pédagogie, très peu de personnes, une cinquantaine, ont refusé de porter le masque dans les transports en commun à Paris. (...) Si demain, une personne refuse, elle pourra se faire refuser l'accès aux transports, et se faire verbaliser", a-t-il ajouté. 

 Un reconfinement en urgence doit être "anticipé". Une étape, mais pas une victoire. Dans un rapport sur le déconfinement publié lundi 11 mai, le haut fonctionnaire Jean Castex prévient qu'"en l'absence, à brève échéance, de vaccin ou de solution curative" au nouveau coronavirus, et dans la crainte d'une "reprise de l'épidémie", "un reconfinement en urgence doit être anticipé par les autorités". Dans ce document (PDF), le haut fonctionnaire qui avait été chargé par le Premier ministre de coordonner la stratégie du déconfinement insiste sur le "niveau très élevé de vigilance" qui doit être observé dans cette première étape de reprise de l'activité.

Les routes d'Ile-de-France très dégagées. Lundi, à 8 heures, le site officiel Sytadin enregistrait dans la région 34 km d'embouteillages contre 300 km à la même heure en temps normal. En revanche, du côté des transports en commun franciliens, la distanciation physique était difficile voire impossible en raison de l'affluence, notamment sur les lignes B et D du RER. La situation s'est calmée aux alentours de 9 heures et des stations franciliennes, habituellement bondées en temps normal à cette heure de la matinée, étaient presque désertes.

Un couac législatif pour le début du déconfinement. Le gouvernement espérait que la loi d'état d'urgence sanitaire soit promulguée dimanche soir. Mais le Conseil constitutionnel ne l'examinera finalement que lundi. L'exécutif fait donc appel "au sens de la responsabilité des Français" pour respecter la limitation des déplacements à 100 km et l'attestation obligatoire dans les transports en commun, dont l'entrée en vigueur est repoussée à lundi soir.

 Retour au travail, dans les commerces et dans les transports... Qu'est-il à nouveau possible de faire ? Les déplacements sont à nouveau autorisés dans un périmètre de 100 km autour de son domicile, les commerces peuvent reprendre leur activité (mais pas les restaurants ni les cafés), les transports sont accessibles en portant un masque et, dans certaines circonstances, avec une attestation.

Les écoles rouvrent leurs portes mais n'accueillent pas tous les élèves. "Près de 86%" des 50 500 écoles de France doivent rouvrir à partir de lundi, selon Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'Education nationale. Elles accueilleront "plus de 1,5 million d'enfants", sur un total de 6,7 millions scolarisés en maternelle et élémentaire. La majorité poursuivra l'école à la maison.