Emploi : des syndicats dénoncent la continuité des licenciements chez General Electric en pleine période de confinement
70 personnes vont être licenciées à Belfort et une vingtaine à Boulogne-Billancourt, rapporte France Bleu Belfort-Montbéliard.
Validé le 5 décembre par l’État, le plan social au sein du groupe américain General Electric, dans l'ancienne branche Alstom Management, se poursuit malgré la crise sanitaire en cours avec plusieurs dizaines de lettres de licenciement qui doivent être envoyées dès le 4 mai, rapporte France Bleu Belfort-Montbéliard jeudi 23 avril. Et ce en plein confinement, dénoncent les syndicats.
Une phase de licenciements qui se déroule actuellement au terme d'un plan de sauvegarde de l'emploi qui avait démarré en juin 2019. 70 personnes vont être licenciées à Belfort (Territoire de Belfort). En région parisienne, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), environ 20 salariés sont concernés. Les salariés sont "dispensés d'activité" à partir du 30 avril.
En revanche, sur les 90 salariés licenciés, une vingtaine d'entre eux sont des "salariés protégés" : les femmes enceintes et les syndicalistes. La loi prévoit en effet une procédure spéciale. Les services de la Direccte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi) doivent valider leurs licenciements, qui aura lieu d'ici quelques semaines, voire quelques mois en fonction de la situation de chacun des salariés.
Il n'y a pas de pire moment pour un licenciement, mais celui-ci est quand même très mal trouvé
un syndicaliste belfortain d'Alstom Managementà France Bleu Belfort-Montbéliard
La CFE-CGC a de son côté demandé à la direction de General Electric de repousser la phase des licenciements. "Cela nous a été refusé, la direction nous rétorque que la crise du coronavirus est une crise pour General Electric. Le chiffre d'affaire du business aviation, qui est en quelque sorte la vache à lait de GE, est en chute libre. Toutes les flottes sont au sol, GE serait donc en difficulté, et ne pourrait pas se permettre de repousser le plan social", explique une source syndicale à France Bleu Belfort Montbéliard.
L'explication de la direction a du mal à passer pour ces dizaines de salariés. Selon la CFE-CGC, "cette période est le pire moment pour être licencié, et surtout pour trouver un travail. Nous le voyons même au sein de l'entreprise. Pendant la phase de reclassement interne proposé par la direction, beaucoup de postes ont disparu. Cela va être difficile de retrouver le chemin du travail par la suite". Les salariés licenciés vont être indemnisés de la même manière que les 108 salariés ayant bénéficié du plan de départ volontaire, et recevoir un chèque allant de 16 mois de salaire d'indemnité jusqu'à 48 mois d'indemnités selon l'ancienneté.
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