En Guadeloupe, la crise se transforme "en catastrophe sanitaire", selon le responsable de la cellule Covid du CHU de Pointe-à-Pitre
Le taux d'incidence en Guadeloupe atteint désormais 828 cas pour 100 000 habitants tandis que le taux de couverture vaccinale y est très faible : au 25 juillet, 20% de la population avait reçu au moins une dose d'un vaccin contre le Covid-19 en Martinique et en Guadeloupe.
"La deuxième et la troisième vague avaient été très difficiles, celle-là est largement supérieure", a déploré le docteur Bruno Jarrige, médecin anesthésiste-réanimateur et responsable de la cellule Covid du CHU de Pointe-à-Pitre en Guadeloupe, ce mardi sur franceinfo."On va tout droit dans le schéma que nos amis Martiniquais sont en train de vivre, un schéma qui n'est plus une crise, c'est une catastrophe sanitaire", a-t-il estimé alors que la Guadeloupe s'apprête à être reconfinée à partir de mercredi et pour une durée d'au moins trois semaines.
"Cette crise est devenue une catastrophe sanitaire avec un impact hospitalier majeur."
Bruno Jarrigeà franceinfo
Selon le médecin, les urgences Covid du CHU de la Guadeloupe sont "débordées" avec "quatre entrées par jour en réanimation Covid et une dizaine d'hospitalisations" quotidiennes. Les lits viennent également à manquer et des "déprogrammations" ont déjà eu lieu en médecine et en chirurgie. Selon le médecin, des transferts de patients sont également prévus en fin de semaine. Quatre à six malades doivent être transférés à l'AP-HP de Paris.
"On cherche de l'aide, des médecins formés à la réanimation et au Covid-19, des internes, des infirmiers formés, tout soignant prêt à venir passer une quinzaine de jours avec nous", a insisté le docteur Bruno Jarrige. Les volontaires, qui seront pris en charge financièrement, peuvent appeler le CHU de la Guadeloupe pour manifester leur intérêt, a expliqué son représentant. Par ailleurs, Bruno Jarrige appelle à "accélérer la vaccination". "Tous les patients qui arrivent sont quasiment tous des non-vaccinés en dehors de quelques exceptions, dont des immunodéprimés", a-t-il précisé.
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