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"Être confiné, cela ne veut pas dire arrêter de se soigner !" : les généralistes s’organisent pour prendre en charge l’épidémie sans cesser les autres soins

Partout en France, les médecins généralistes trouvent des solutions pour isoler les malades ou les cas suspects d’infection au coronavirus des patients qui souffrent d’autres pathologies. 

Article rédigé par Grégoire Lecalot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
L’activité des cabinets médicaux a diminué de 50% sur l’ensemble du pays depuis le début de l’épidémie. (CYRILLE ARDAUD / FRANCE-BLEU ORLÉANS)

L’activité du cabinet du Dr Gwenaël Roth, médecin généraliste à Saint-Malo, a baissé de moitié depuis le confinement imposé à cause du coronavirus : certains accidents ont disparu et l’activité virale hors coronavirus semble faible. Et en plus de cela, certains patients décident eux-mêmes de ne pas venir.

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"Il ya trois jours, j’ai une patiente qui avait une appendicite et qui a hésité 48 heures avant de consulter, indique le médecin. Je crois que beaucoup de patients ne nous consultent pas, parce qu’ils pensent que nous sommes débordés et ne veulent pas nous déranger."

Il faut qu’on arrive à reprendre une activité, même en télémédecine, et que nos patients nous appellent.

Dr Gwenaël Roth

à franceinfo

Pourtant, à Saint-Malo, avec l’ensemble des structures de santé malouines, le cabinet du Dr Roth a participé à la mise en place d’un circuit spécifique de prise en charge du Covid-19, qui permet d’éviter aux malades ou aux cas suspects de se rendre dans les cabinets médicaux.

À Frontignan, dans l’Hérault, le Dr Jean-Christophe Calmes, vice-président du syndicat de médecins MG France, réserve des plages horaires aux patients atteints du Covid-19. Il appelle les patients à continuer à se soigner : "Être confiné, explique-t-il, cela ne veut pas dire arrêter de se soigner ou de se faire suivre. Il faut que ce suivi quotidien continue, sinon après l’épidémie, on aura des conséquences aussi dramatiques que celles de la crise que l’on connaît aujourd’hui." Selon le syndicat MG France, tout comme pour le cabinet du Dr Roth à Saint-Malo, l’activité des cabinets médicaux a diminué de 50% sur l’ensemble du pays depuis le début de l’épidémie.

Les généralistes s’organisent pour prendre en charge l’épidémie sans cesser leurs autres soins - reportage Grégoire Lecalot

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