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Hydroxychloroquine : pourquoi "The Lancet" fait volte-face

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Hydroxychloroquine : pourquoi "The Lancet" fait volte-face
Hydroxychloroquine : pourquoi "The Lancet" fait volte-face Hydroxychloroquine : pourquoi "The Lancet" fait volte-face (FRANCEINFO)
Article rédigé par franceinfo
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L’efficacité de l’hydroxychloroquine pose question depuis le début de la pandémie de coronavirus. La revue scientifique "The Lancet" a pris ses distances avec la dernière étude qu’elle a publiée et qui était négative pour la molécule. Les explications.

La dernière étude très commentée publiée par la revue britannique The Lancet établit des effets néfastes de l’hydroxychloroquine sur les malades du Covid-19. Cette étude est sérieusement mise en doute. L’article publié dans The Lancet a été écrit par le Pr Mandeep Mehra et le Dr Sapan Desai. Ce dernier a fourni les données médicales sur lesquelles l’étude est basée, soit les dossiers médicaux de plus de 96 000 patients traités dans 671 hôpitaux sur six continents. Il a pu le faire grâce à sa compagnie Surgisphere Corporation. C’est une société qui dit agréger des données médicales grâce à un logiciel vendu aux hôpitaux. 

Une mystérieuse entreprise

Le problème est que cette entreprise a tout d’une coquille vide. Elle ne compterait que cinq employés selon LinkedIn et aucun n’apparaît dans un colloque scientifique ou une revue médicale. Sur le site web de la compagnie, aucun article ne remonte au-delà de mars 2020. Le fondateur de Surgisphere Corporation refuse de divulguer la liste des hôpitaux à qui il a vendu son logiciel. De nombreux scientifiques le lui réclament. The Lancet a commencé à faire machine arrière en publiant une mise en garde. Le Dr Desai explique qu’il s’engage "à démontrer les normes élevées qui existent à Surgisphere et la robustesse du travail accompli".

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