"Je n’arrive pas à y croire" : les proches de Julie A., première victime mineure du coronavirus en France, sont sous le choc
Dans l'entourage de la jeune fille de 16 ans, décédée du coronavirus, le chagrin, la tristesse et l'incompréhension prédominent.
Elle est la première victime mineure de la maladie en France. Julie A., 16 ans, originaire de Morsang-sur-Orge dans l'Essonne, est morte du coronavirus, alors qu'on ne lui connaissait aucun facteur aggravant. Quelque chose "d'exceptionnel", selon un virologue mais "qui peut se reproduire". Le décès a eu lieu à l'hôpital Necker-Enfants malades, à Paris, dans la nuit de mardi 24 au mercredi 25 mars.
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Sur les réseaux sociaux les amis s’épanchent, "repose en paix mon ange", écrit l'une de ses amies. Elle a posté une photo qui montre une très jolie brune aux longs cheveux, coquette, souriante, si jeune et entourée de ses copines. Julie était élève de seconde dans un lycée de Corbeil-Essonnes, en banlieue parisienne. Passionnée de danse et de musique, "elle chantait tout le temps", raconte l'une des ses copines.
Des bougies aux fenêtres pour lui rendre hommage
Pour ses proches c’est l’incompréhension. "Vraiment, je n’arrive pas à y croire, explique l’un de ses amis d’enfance. Elle était toujours accueillante, souriante, toujours dans la joie et la bonne humeur. Même le matin dans le bus, elle avait toujours la banane. Mais en plus, ce qui nous a interpellés, c’est qu’elle n’avait aucun antécédent, aucun problème. Elle était en très bonne santé et je dirais même sportive. En plus elle ne fumait même pas."
Ses amis savent déjà qu’ils ne pourront pas assister aux obsèques lundi, seulement 10 personnes maximum sont autorisées. Vendredi soir, comme l’a proposée la maire de Morsang-sur-Orge, ils mettront tous une bougie à leur fenêtre. Une bougie rouge, sa couleur préférée. Ils ont déjà prévu un autre hommage avec le proviseur du lycée, une marche blanche dès que les cours reprendront.
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