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"L'Etat n'est pas l'arbitre de l'information" : plus de 30 sociétés de journalistes signent une tribune contre la rubrique "Désinfox coronavirus" du gouvernement

Cette rubrique, lancée par les autorités, est alimentée par des articles de presse. Les rédactions, qui n'ont pas été concertées, dénoncent "un mélange des genres".

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
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Capture d'écran de la rubrique "Désinfox coronavirus", lancée par les autorités, le 30 avril 2020. (GOUVERNEMENT.FR)

Voilà une initiative qui n'est pas du tout du goût des entreprises de presse. Dans une tribune publiée dimanche 3 mai, une trentaine de sociétés de rédacteurs dénoncent "avec la plus grande fermeté" la rubrique intitulée "Désinfox Coronavirus" lancée par le gouvernement.

Cette plateforme, mise en place jeudi 30 avril sur un site officiel de la République, est alimentée par des articles de presse...  sans en informer les rédactions concernées. "L'Etat n'est pas l'arbitre de l'information", peut-on lire dans la tribune. "En distinguant tel ou tel article sur son site internet, le gouvernement donne l'impression, dans un mélange des genres délétère, de labelliser la production de certains médias, regrettent les signataires, dont franceinfo. Selon cette même logique, les autres ne seraient pas dignes d'un imprimatur que l'Etat n'a pourtant aucune légitimité à délivrer dans un pays où la liberté de la presse est une liberté fondamentale."

Voici la liste des sociétés des journalistes (SDJ) et sociétés des rédacteurs (SDR) signataires du texte : les SDJ et SDR d'Arrêt sur images, BFMTV, Courrier international, Les Echos, Europe 1, Le Figaro, France 2, France 3 National, France Info, franceinfo.fr, France Inter, Le JDD, Libération, M6, Marianne, Mediapart, LCP, Le Monde, L’Obs, Le Parisien, Paris Match, Le Point, Premières Lignes, RFI, RMC, RTL, Sud Ouest, Télérama, La Tribune, TV5 Monde, 20 Minutes, et la Société des personnels de L’Humanité. 

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