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La Halle : “On a des offres partielles de reprise” pour environ "502 magasins sur 830", assure le PDG de Vivarte

Patrick Puy était l'invité éco de franceinfo, après le placement en redressement judiciaire de l'enseigne de mode et de chaussures La Halle.

Article rédigé par franceinfo
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Patrick Puy, président du groupe d’habillement Vivarte, le 2 septembre 2019 sur franceinfo.  (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Les offres de reprises partielles des magasins La Halle "émanent toutes de grands groupes de textile français ou bien connus", a assuré mercredi 27 mai Patrick Puy, PDG du groupe Vivarte. Invité éco de franceinfo, selon lui, ces offres "sérieuses" mais pas "engageantes" concernent environ "502 magasins sur les 830" que possèdent l'enseigne de mode et de chaussures en grande difficulté. "L'essentiel vient du groupe Beaumanoir qui est tout à fait respectable", a-t-il détaillé. "Avant de savoir quelles seront les conditions du plan social qui suivra, il faut essayer d'en minimiser le nombre", a expliqué Patrick Puy.

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Vivarte a annoncé mardi 26 mai avoir demandé le placement en redressement judiciaire de La Halle la semaine prochaine. Au moins 2 200 salariés risquent de perdre leur emploi. Sur l’avenir des centres logistiques employant 500 salariés situés dans le département de l’Indre, le PDG de Vivarte a annoncé qu’aucune offre de reprise n’a été faite à ce jour. "Chaque acquéreur potentiel a déjà sa logistique (...). Ce qui veut dire que dans le mois qui vient, on va chercher maintenant à vendre ces centres logistiques", a précisé Patrick Puy.

franceinfo : Vous avez reçu plusieurs offres de reprises partielles pour les magasins la Halle. Est-ce que ces offres sont sérieuses ?

Patrick Puy : Oui, elles sont sérieuses. Elles ne sont pas encore engageantes. Et donc, il faut être très prudent. Parce que jusqu'à la fin du processus qui viendra fin juin, ces offres peuvent disparaître ou s'améliorer. Et puis, il peut y avoir d’autres. Elles sont très sérieuses. Elles émanent toutes de grands groupes de textile français ou bien connues. L'essentiel vient du groupe Beaumanoir qui est tout à fait respectable. Elles sont très sérieuses. Elles ne sont pas nécessairement toutes financées encore, et c'est pour cela qu'il faut être un peu prudent et on y verra plus clair dans un mois. Je vous assure qu'on fera tout ce qu'il faut pour que ces offres soient maintenues et améliorées.

Est-ce que les actionnaires vont accompagner les salariés qui perdront leurs emplois ?

Les actionnaires ont déjà investi trois milliards et plus de 500 millions d'euros dans la Halle très spécifiquement. Alors, je trouve que l’on peut toujours leur demander plus, mais ils ont déjà fait beaucoup. Et encore une fois, avant de savoir quelles seront les conditions du plan social qui suivra, il faut essayer d'en minimiser le nombre.

Dans le département de l'Indre, vous avez deux centres logistiques avec 500 salariés environ. Et là, aucun repreneur ne s'est manifesté. Que vont devenir ces salariés ?

Aucun repreneur ne s'est manifesté pour le moment parce qu'on cherchait d'abord à vendre la Halle dans son intégralité et donc à céder les 830 magasins avec le centre logistique. Personne ne s'est manifesté pour l'ensemble, donc on a des offres partielles de reprise d’en gros 502 magasins sur 830. Chaque acquéreur potentiel a déjà sa logistique et ne s'intéresse pas aux centres logistiques que nous avions. Ce qui veut dire que dans le mois qui vient, on va chercher maintenant à vendre ces centres logistiques, ce que nous n'avions pas encore fait puisque on voulait les garder pour assurer le fonctionnement de la Halle.

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