La majorité attend d'Emmanuel Macron "des perspectives sur l'avenir" et "les grandes lignes" de la suite du déconfinement
Les députés de la majorité espèrent notamment de la part du chef de l'État des "perspectives sur la stratégie à suivre" face à la crise économique. Mais certains espèrent aussi qu’il évoquera les manifestations contre le racisme et la mise en cause des violences policières.
Deux mois qu’il n’avait pas parlé. La parole du chef de l’État, dimanche 14 juin à 20 heures, est très attendue par la majorité. Jean-Noël Barrot, député MoDem des Yvelines, attend de cette quatrième allocution depuis le début de la crise du coronavirus un triptyque bilan-perspectives-remerciements : "Je crois qu’il va vouloir exprimer la gratitude d’abord de la Nation et saluer l’engagement des Français, des élus locaux, des enseignants, des chefs d’entreprise sans lesquels ce déconfinement n’aurait pas pu se faire dans de bonnes conditions, avance-t-il. Je pense qu’il fera un bilan du déconfinement sur le plan sanitaire, économique et aussi un état des lieux de la situation du pays avant de sans doute donner de grandes lignes sur la troisième phase du déconfinement".
Une troisième phase qui s’annonce cruciale sur le plan économique. L’urgence est désormais là, souligne Sylvain Maillard, porte-parole du groupe La République en marche et chef d’entreprise. "Il est essentiel de pouvoir faire un point sur les grandes mesures économiques qui sont envisagées, estime Sylvain Maillard, d’avoir des perspectives à moyen et long terme sur l’avenir, sur la stratégie à suivre, parce que l’on voit bien qu’après la vague de Covid-19 arrive une vague de difficultés économiques auxquelles il va falloir répondre. Je crois que c’est vraiment ça qui est attendu des Français".
Évoquer aussi les violences policières
"Ça", mais pas que : Valérie Petit espère qu’Emmanuel Macron évoquera aussi l’autre actualité du moment, le racisme, les violences policières. "C’est important que le président rappelle les valeurs que nous partageons, l’égalité de droits, la lutte contre les discriminations ça en fait partie, estime la députée du Nord qui a quitté La République en marche pour rejoindre Agir Ensemble, un nouveau groupe dans la majorité. "Je pense qu’il est important de redire aux Français le soutien aux gendarmes et aux policiers mais aussi, en même temps, l’exigence très forte de lutte contre les violences et contre les discriminations. Qu’elles touchent les agents publics ou qu’elles soient exercées par certains agents publics : il n’est pas du tout question de faire d’amalgame en la matière".
Hors micro, enfin, certains espèrent que la parole du chef de l’État permettra de resserrer les rangs alors que la Macronie traverse une zone de turbulences.
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