La ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, demande un réexamen du statut du média en ligne FranceSoir
Le site, qui n'emploie plus aucun journaliste, est accusé depuis plusieurs mois de relayer des thèses complotistes, notamment au sujet de la pandémie de Covid-19.
La ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, a annoncé vendredi 29 janvier avoir demandé un réexamen du statut de site "d'information politique et générale" (IPG) dont bénéficie le média en ligne FranceSoir, accusé depuis plusieurs mois de relayer des thèses complotistes, notamment depuis le début de la crise sanitaire. Le terme du certificat arrive, "en principe" en septembre 2022, a rappelé la ministre, qui souhaite "vérifier dès maintenant que ses conditions d'octroi sont bien toujours respectées".
J’ai demandé que soit réexaminé le certificat d’IPG (information politique et générale) délivré au service de presse en ligne #Francesoir, dont le terme est en principe septembre 2022, afin de vérifier dès maintenant que ses conditions d’octroi sont bien toujours respectées.
— Roselyne Bachelot (@R_Bachelot) January 29, 2021
Le statut dit IPG ouvre droit, pour les publications en ligne, à certains avantages fiscaux et aux aides potentielles du Fonds stratégique pour le développement de la presse (FSDP). Ses critères d'attribution sont précisés dans un décret de 2009.
L'annonce de la ministre de la Culture intervient alors que le site, qui ne compte aucun journaliste, s'est vu reprocher depuis quelques mois de diffuser des fausses informations et de relayer des thèses complotistes, notamment pour avoir fait la promotion du documentaire Hold-Up.
D'anciens journalistes du quotidien France-Soir – disparu en 2019 – et le Syndicat national des journalistes (SNJ) ont même lancé en janvier une pétition sur le site Change.org, adressée à la ministre, dans laquelle ils jugent "inadmissible" que ce site "puisse répandre en toute impunité de fausses informations et des thèses complotistes dangereuses pour la société", et demandent "la cessation immédiate de ces publications par tous les moyens juridiques ou autres qui s'imposent".
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