Le billet sciences. Le problème de l’or bleu
La pandémie actuelle n’est pas la seule menace qui plane au-dessus des hommes. Un autre problème grandissant est celui du manque d’eau à travers le monde.
Les Nations Unies ont publié cette semaine un rapport estimant que la moitié de la population mondiale pourrait subir une pénurie d’eau en 2050. C’est le résultat de prélèvements excessifs, et du changement climatique, conséquence des activités humaines et de la surpopulation.
Un manque vital
Mais des solutions existent, d’abord économiser l’eau, La désalinisation pratiquée par de nombreux pays est un désastre environnemental, tuant au passage la faune et la flore. Régis Revilliod, armateur, président-fondateur d'Ocean Fresh Water Shipsun est capitaine au long cours. Il a équipé un énorme cargo pour en faire une usine de désalinisation et disperser ainsi la salinisation excessive le long des côtes.
Le débit des sources se réduisant, sans compter leur pollution, cela réduit notre approvisionnement. La mer nous offre une quantité infinie d’eau, que nous rendons potable.
Régis Révilliod, PDG d'Ocean Fresh Water
La pandémie actuelle risque fort de s’étendre en Afrique ou en Inde, et le manque d’eau ne fera qu’aggraver la situation. Ce marin d’eau douce qui navigue en mer, pourra fournir de l’eau limpide, tout comme sa méthode : déplacer l’usine plutôt que faire voyager les bouteilles. Une solution qui peut réduire cette autre catastrophe annoncée.
Une solution pratique et de qualité
"Ce navire embouteilleur d’eau peut donc voyager à travers le monde et fournir les populations qui sont en stress hydrique", souligne Régis Revilliod. De plus, l’eau est de grande qualité, car elle est puisée à plus de 300 m de profondeur. Étant moins salée, et sans lumière, elle est vierge de toute bactérie pathogène, tout en conservant ses minéraux.
Ocean Fresh Water, qui dessale en respectant la faune et la flore, va donc voguer à travers le monde, de port en port, pour apporter un peu de douceur dans tous les sens du terme.
Ocean Fresh Water versus Covid-19
Ce qui nous ramène à nos problèmes d’aujourd’hui, c’est que cette usine flottante utilise depuis cette mercredi 1er avril, une partie de ses installations, pour fabriquer du gel hydroalcoolique. Ce "pêcheur d’eau", comme il se nomme, a commencé à produire du gel le 1er avril, et ce n’est pas un poisson ! Son objectif est de produire 600 tonnes de gel par semaine, soit 1 million de bouteilles.
Notre usine flottante contient trois millions de bouteilles préformées que j’ai mises à disposition du gouvernement.
Régis Révilliod
Le plus dur pour ce marin d’exception a été de convaincre des investisseurs qui ont appliqué ce dicton : mieux prévenir que guérir !
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