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Covid-19 : le coronavirus peut survivre plusieurs heures à l'air libre selon une étude, critiquée peu après sa parution

Les scientifiques qui ont mené l'étude montrent que le virus du Covid-19 est détectable jusqu'à deux à trois jours sur des surfaces en plastique ou en acier inoxydable. Mais cette étude est critiquée car la méthode utilisée pourrait augmenter artificiellement l'ampleur de la contamination par voie aérienne.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Une illustration en 3D du coronavirus, distribuée par les scientifiques des Centres de contrôle et de prévention des maladies, le 6 mars 2020. (CENTERS FOR DISEASE CONTROL AND PREVENTION / AFP)

En dehors du corps humain, sur des surfaces diverses ou même dans l'air : le nouveau coronavirus peut survivre pendant plusieurs heures, d'après une étude publiée mardi 17 mars. Les auteurs de cette étude, financée par le gouvernement américain, ont trouvé que le virus responsable de l'épidémie de Covid-19 avait un niveau de viabilité à l'air libre comparable à celui du coronavirus provoquant le Sras (syndrome respiratoire aigu sévère).

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Cela pourrait signifier que l'ampleur de la pandémie de Covid-19, bien supérieure à celle du Sras en 2002-2003, est liée au fait qu'il se transmet beaucoup plus facilement d'un porteur asymptomatique, "sain", à une autre personne. L'étude a été publiée par le New England Journal of Medicine (en anglais) et menée par des scientifiques des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC), de l'Université de Californie à Los Angeles et de Princeton.

Des traces sur du carton pendant 24 heures

Leurs expériences ont montré que le nouveau coronavirus était détectable jusqu'à deux à trois jours sur des surfaces en plastique ou en acier inoxydable, et jusqu'à 24 heures sur du carton. Les chercheurs ont également utilisé un nébulisateur pour diffuser le virus dans l'air ambiant. Par cette technique, ils ont trouvé des traces du virus sous forme d'aérosol, c'est-à-dire de particules suspendues dans l'air, pendant trois heures.

Mise en ligne à destination des professionnels avant d'être examinée par un comité de lecture, l'étude s'est toutefois attirée des critiques. Des experts jugent que l'utilisation d'un nébulisateur ne simule pas bien la toux ou les éternuements d'un malade et risque d'augmenter artificiellement l'ampleur de la contamination par voie aérienne.

Viable quelques secondes sous forme de micro-goutelettes 

Le virus est principalement transmis par des micro-gouttelettes expulsées par des malades lorsqu'ils toussent ou éternuent, et sous cette forme (différente d'un aérosol), il n'est viable que durant quelques secondes. Des tests similaires pratiqués avec le coronavirus du Sras ont abouti à une viabilité équivalente hors du corps humain.

Cela n'est donc pas suffisant pour expliquer pourquoi la pandémie de Covid-19 touche près de 200 000 personnes, avec quelque 8 000 décès, alors que le Sras n'a contaminé que 8 000 patients et tué 800 d'entre eux. Les différences épidémiologiques "viennent probablement d'autres facteurs, comme une charge virale plus élevée dans les voies respiratoires supérieures" et la capacité des patients ne présentant pas de symptômes à transmettre le nouveau coronavirus, estiment les auteurs de l'étude.

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