Covid-19 : "Les points de départ des foyers épidémiques se font en lieu clos", dit le médecin Jérôme Marty qui demande le port du masque généralisé à l’intérieur
Le président du syndicat de l'Union française pour une médecine libre, co-signataire d'une tribune dans "Libération", plaide pour généraliser le port du masque dans les entreprises.
Un collectif de médecins demande dans une tribune publiée par Libération vendredi 14 août à ce que le port du masque devienne obligatoire dans tous les lieux clos, y compris dans les bureaux et les salles de classe, pour lutter contre l'épidémie de coronavirus. L'un des co-signataires, Jérôme Marty, médecin généraliste et président du syndicat de l'Union française pour une médecine libre (UFMLS), se justifie samedi 15 août sur franceinfo. "C'est juste une mesure basée sur des éléments scientifiques. Ce que l'on sait depuis maintenant des mois, c'est que les points de départ des foyers épidémiques se font en lieu clos, entre les murs. Nous n'avons pas d'exemple de point de départ de foyer en extérieur, tous les problèmes viennent de l'intérieur", affirme-t-il.
Des médecins réclament le port du masque en entreprise
Le médecin généraliste demande notamment à ce que le masque soit porté dans toutes les entreprises. "C'est un enjeu autant sanitaire qu'économique", explique Jérôme Marty. "On veut déjà éviter une reprise de l'épidémie, et donc des gens hospitalisés et en réanimation. Sur le plan économique, on sait que le pays va souffrir, en particulier en septembre, et on ne veut pas qu'il y ait des entreprises qui soient obligées de fermer parce qu'elles ont des clusters en leur sein." Il n'est pas préférable, selon lui, de laisser chaque chef d'entreprise gérer le problème localement. "Le virus lui ne connaît pas de différences", entre les entreprises, explique-t-il, tout en rappelant aussi qu'il faut aérer pour renouveler l'air sur le lieu de travail.
Jérôme Marty a également réagi à la dérogation accordée au parc du Puy-du-Fou pour pouvoir accueillir jusqu'à 9 000 spectateurs pour son spectacle extérieur de la Cinéscénie ce samedi. "C'est difficile de justifier une telle dérogation", indique-t-il. "Bien sûr, si tout le monde porte le masque et regarde dans le même sens, il y a moins de risque. Mais le risque quand on est les uns contre les autres, c'est de se toucher, et donc de créer un portage et une contamination dite 'manuportée'. Si les gens n'ont pas de masque, il y a aussi toujours ce risque qu'ils projettent des gouttelettes sur les personnes autour", conclut-il.
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