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Municipales, commission d'enquête au Sénat, organisation de l'hôpital... Le "8h30 franceinfo" de Gérard Larcher

Le président Les Républicains du Sénat était l'invité du "8h30 politique franceinfo", mardi 19 mai.

Article rédigé par franceinfo
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Gérard Larcher, président Les Républicains du Sénat, sur franceinfo mercredi 18 décembre. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Gérard Larcher était l'invité de franceinfo, mardi 19 mai. Il est revenu sur l'organisation du second tour des municipales, la commission d'enquête du Sénat sur la gestion de la crise du coronavirus, et la nécessaire réorganisation de l'hôpital.

Second tour des municipales : il est "important" qu'il puisse se tenir

Le président LR du Sénat a estimé qu'il était "important" que le deuxième tour du scrutin municipal ait lieu, en fonction de l'avis du conseil scientifique, qui s'est dit favorable à sa tenue mercredi. Gérard Larcher a aussi insisté sur la nécessité d'être "attentifs à la prévention, aux gestes barrières". Pour lui, "c'est à l'exécutif de décider". Le gouvernement a d'ailleurs indiqué vouloir un deuxième avis du conseil scientifique d'ici 15 jours, afin d'évaluer la situation sanitaire avant l'organisation du second tour.

"Cette mesure de prudence" est "sage", a salué Gérard Larcher. "Nous verrons autour du 2 juin si les conditions sanitaires permettent de tenir le processus électoral, qui est un processus démocratique dont personne ne doit être exclu", a indiqué le président du Sénat. Il ne s'est pas dit "hostile à un débat" sur cette question, mais n'a pas souhaité de "deuxième vote" des parlementaires "parce qu’ils ont déjà voté" le 23 mars. Pour lui, ce vote "avait tout prévu : rapport avant le 23 mai, conseil des ministres au plus tard le 27 mai et décision de l’exécutif". Et "la démocratie, ce n’est pas le bégaiement du vote."

Le président du Sénat avait plaidé pour le maintien du premier tour des municipales le 15 mars. "Il ne s’agit pas de regretter", a-t-il estimé. Il s'était exprimé en fonction des "informations qui [lui] étaient [données]" à l'époque. "J’avais les éléments que le président de la République m’a transmis, c’est l’exécutif qui a les rapports du conseil scientifique", a précisé Gérard Larcher. "Nous avons eu un rapport récent qui disait que ça n’a pas eu d’incidence sur la macro-épidémie au sens plus large", a-t-il nuancé.

Crise sanitaire : la commission d’enquête du Sénat débutera ses travaux "sans doute fin juin"

"Nous allons poser des questions à tout le monde, nous allons enquêter et nous ferons des propositions", a promis Gérard Larcher. Il a indiqué que la commission d'enquête devrait débuter "sans doute à la fin du mois de juin" et "va avoir six mois pour travailler, elle va le faire sereinement et en allant au fond des choses, parce que c’est la marque du Sénat". "Le Parlement est pleinement dans son rôle quand il contrôle et organise cette commission d'enquête", a ajouté le président du Sénat. 

"Il fallait d'abord traiter l'urgence de la crise", a estimé Gérard Larcher, "il était important ensuite d'analyser ce qui avait fonctionné et dysfonctionné, mais aussi de tracer des perspectives pour le futur, notamment concernant la souveraineté en matière de matériel et de médicaments."

Par ailleurs, alors que 63 plaintes ont été déposées contre des membres du gouvernement pour leur gestion de la crise sanitaire du Covid-19, le président du Sénat a estimé que "ces démarches sont les droits des citoyens" mais "je pense que nous avons le risque de la judiciarisation de notre société et que ce risque de la judiciarisation, en quelque sorte, peut conduire à la paralysie de la décision publique".

Organisation du temps de travail à l'hôpital : "Nous ne nous sommes jamais remis des 35 heures"

"Nous avons plus que jamais besoin d'une Europe qui réaffirme un certain nombre de principes, dont la souveraineté, ce qui n'exclut pas des politiques nationales volontaristes en matière de santé, voilà pourquoi la question de la réorganisation du système de santé en France est essentielle", a déclaré Gérard Larcher.

Pour lui, lors de la mise en place des 35 heures, "nous n'avons pas recruté suffisamment de personnel, nous avons joué sur une réduction de moyens financiers et surtout, nous n'avons pas réorganisé notre système de santé". 

Le président du Sénat a aussi appelé à une "révalorisation d'un certain nombre de salaires""Avoir les infirmières ou les aides-soignantes les plus mal payées ou parmi les plus mal payées d'Europe, c'est insupportable", a-t-il regretté. Il a aussi évoqué la situation des personnels des Ehpad, "qui, pendant cette crise, ont été très longtemps démunis et sur lesquels il va falloir qu'on apporte des réponses".

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