Normandie : "Nous ouvrirons les lycées pour les missions absolument nécessaires et au cas par cas", annonce Hervé Morin
Le président centriste de la région Normandie a décidé de ne pas rouvrir les lycées à partir du 11 mai, date du début du déconfinement.
La réouverture des écoles se fera progressivement dans plusieurs communes françaises à partir du 11 mai et suivra un échelonnement qui se fera par niveau de classe ou selon les élèves. En Normandie, Hervé Morin, président centriste de la région Normandie, a décidé de ne pas rouvrir les lycées. "Nous ouvrirons les lycées pour les missions absolument nécessaires et au cas par cas", a-t-il expliqué dimanche 3 mai sur franceinfo.
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Cette réouverture se fera pour "passer des examens, réunir des jurys, permettre à des étudiants en première année de prépa d'avoir au moins un mois de scolarité parce qu'ils n'arrêtent que début juillet."
Si les lycées devaient rouvrir "à partir du 2 juin, le lundi est férié et le mardi c'est la rentrée des profs". "Donc, il reste sur la première semaine deux jours effectifs. La seconde semaine, on a les conseils de classe. C'est-à-dire qu'on va rouvrir des lycées avec la complexité qu'on connaît pour exactement trois à quatre jours effectifs de classe puisqu'on est en demi-groupe", a pointé Hervé Morin. "Est-ce qu'il est bien utile de s'engager dans une telle opération avec le risque de créer de nouveaux clusters, de relancer l'épidémie, pour trois à quatre jours effectifs de classe par lycéen alors qu'aujourd'hui, ils ont la possibilité de suivre leur scolarité à distance ?", se demande le président de la région Normandie.
On aurait mieux fait de suivre l'avis du Conseil scientifique et de reporter la rentrée en septembre.
Hervé Morinà franceinfo
Le gouvernement explique que la réouverture est une bonne chose contre le décrochage scolaire. "Mais dans la foulée on rend ça facultatif. La question c'est, est-ce que les décrocheurs seront les premiers à retourner à l'école ? Les sondages montrent que ce n'est pas forcément dans les familles de décrocheurs qu'on revient le plus naturellement à l'école à partir du 11 mai. Il y a une grande inégalité sur cette question", a insisté Hervé Morin.
Autre problème celui des transports scolaires. "On a 130 000 jeunes qui sont transportés tous les jours dans des cars, a-t-il ajouté. Si on doit récupérer les primaires, les collégiens et les lycéens, on n'aura jamais assez de moyens de transport" pour pouvoir respecter les mesures sanitaires.
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