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"On a besoin que l'église vive" : des fidèles parisiens heureux de retrouver les bancs de leur paroisse après le confinement

Depuis samedi 23 mai, les rassemblements religieux sont à nouveau autorisés, à condition de respecter les mesures de distanciation. Franceinfo s'est rendu dans une paroisse du 19e arrondissement de Paris, qui se prépare à accueillir de nouveau ses fidèles. 

Article rédigé par franceinfo - Farida Nouar
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
L'église Saint-François-d'Assise dans le 19e arrondissement de Paris, le 23 mai 2020.  (FARIDA NOUAR / RADIO FRANCE)

Les cérémonies religieuses peuvent reprendre. Un décret publié dans la nuit de vendredi à samedi 23 mai au Journal officiel autorise de nouveau des offices avec du public, tout en étant très encadrés. Gestes barrières, masques et distanciation physique de rigueur. Des contraintes liées au coronavirus donc, mais la joie de pouvoir de nouveau célébrer les cérémonies prend le dessus, comme dans cette église du 19e arrondissement de Paris. 

La nouvelle de la reprise des cérémonies religieuses est allée très vite. "Il y a un Whatsapp de tous les curés du Nord-Est parisien, donc l'information a circulé avant même que j'allume la télé ou la radio", explique le père Hervé Guillez, curé de la paroisse Saint-François d'Assise, évidemment comblé. 

C'est la joie de pouvoir retrouver ma communauté, de prier avec mes paroissiens car c'est un peu difficile de célébrer la messe tout seul.

Hervé Guillez, curé de la paroisse Saint-François d'Assise

à franceinfo

Mais les fidèles devront respecter les gestes barrières. Comme l’église est plutôt grande, le père Guillez n’a pas trop d’inquiétudes. Dans la nef devant les bancs il prend les mesures. "L'idée qui nous était donnée c'était 1,5 mètre entre deux personnes, donc sur le premier rang qui fait facilement 8 mètres je vais mettre trois personnes. Après un banc vide, à nouveau trois personnes, un banc vide, etc. Ça permet d'avoir suffisamment de distance les uns avec les autres, plus l'obligation d'avoir le masque. Je vais mettre quelqu'un à l'entrée pour distribuer du gel et quelques masques à ceux qui n'en auraient pas. Je vais rajouter aussi une messe le dimanche matin un peu plus tôt pour faire baisser la pression sur la messe de 11h, et à ce moment là je devrais tenir assez facilement les distanciations sociales", détaille-t-il.

Des changements acceptés et compris

Mais le contact avec les fidèles va changer. "Des fois je me dis, 'mais qui est cette personne ?', avec le masque. Mais il y aura au moins les yeux pétillants !" Ceux de Martine, une paroissienne, pétillent déjà. Elle a hâte de célébrer de nouveau la messe dans son église. "On va pouvoir se revoir en communauté, ressentir la présence du Christ, parce que bon la messe à la télé c'est pas mal mais il faut que l'église vive, on en a besoin."

Et même si elle sera masquée, et qu’elle ne pourra plus étreindre les autres fidèles, Nathalie, une autre paroissienne, s’y résout : "Je préfère ça que pas de cérémonie du tout. On ne va pas faire un cluster de notre paroisse." Elle va devoir encore patienter un peu, il n'y aura pas encore de messe ce dimanche 24 mai, car la paroisse a encore besoin de temps pour s’organiser mais tout sera prêt pour accueillir les fidèles le dimanche suivant, pour la Pentecôte. 

Retrouvez le reportage de Farida Nouar sur la reprise des messes à Paris.

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