"On met un fumigène désinfectant dans le camion" : les déménagements reprennent avec leur lot de contraintes sanitaires
Beaucoup de déménagement ont dû être annulés ces deux derniers mois. Avec le déconfinement, il est donc de nouveau possible de faire ses cartons mais il y a du changement du point de vue sanitaire.
Un gros buffet de salon est chargé avec précaution dans un camion de l'entreprise DiaDem déménagement, stationné dans le 5e arrondissement de la capitale. Jean Noel connaît bien ce métier qu'il exerce depuis 30 ans, mais c’est la première fois qu’il part travailler avec un kit de protection. "On a nos masques et nos gels hydroalcooliques, le patron a tout organisé pour que ça se passe dans les meilleures conditions", explique le déménageur.
>> Suivez les dernières informations sur le déconfinement dans notre direct
Les déménagements reprennent avec le déconfinement. Seuls étaient autorisés jusqu'ici ceux qui ne pouvaient être reportés. En raison du Covid-19, les entreprises, guidées par la chambre syndicale du secteur, ont mis en place des protocoles sanitaires que doivent suivre leurs équipes et les clients.
De nouvelles conditions contraignantes et coûteuses
Jean Noel dispose aussi de gants, de visières et de lunettes de protections. Mais il n'est pas toujours facile de s’adapter à ces nouvelles conditions de travail. "Avant on faisait attention mais maintenant, c’est plus contraignant, estime-t-il. On essaye au maximum dans la matinée de se laver les mains trois à quatre fois, il faut faire avec."
Le camion est aussi entièrement désinfecté, "on met un fumigène désinfectant dedans". Autre changement, les équipes sont réduites pour limiter les risques explique Carlos, le collègue de Jean Noel : "Par exemple, aujourd’hui on est quatre alors qu’on devrait être six normalement." Et le protocole sanitaire ne s’arrête pas là. "On a des housses jetables que l’on ne doit utiliser qu’une fois, indique Carlos.
Avant, on récupérait les cartons chez les clients mais maintenant, on met tout à la poubelle.
Carlos, déménageurà franceinfo
Le plus difficile pour Carlos reste le port du masque : "Comme c'est un travail un peu physique, c’est difficile parce que l’on étouffe. On n’a pas le choix, on préfère travailler comme ça que d’attraper la maladie." Tout un protocole sanitaire qui a un coût pour l’entreprise et qui, pour l’instant, ne l’a pas encore répercuté sur la facture de ses clients.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.