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"On se disait qu'on n'allait pas y arriver" : le périple d’un Français pour "s'échapper" de la zone de confinement du coronavirus

Thomas était parti pour le Nouvel An chinois à Wuhan avec sa compagne et a dû rapidement fuir la zone de confinement.

Article rédigé par Gaële Joly
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des passagers arrivant de Chine à l'aéroport Charle De Gaulle, le 26 janvier 2020 (photo d'illustration) (ALAIN JOCARD / AFP)

La France va proposer à ses ressortissants confinés dans la région de Wuhan, épicentre de l'épidémie de coronavirus en Chine, un rapatriement direct vers Paris. Le gouvernement a installé dimanche une équipe médicale d’urgence à l’aéroport Charles De Gaulle, à Roissy, pour accueillir les passagers en provenance de Chine. Parmi ces passagers, Thomas, un Français qui a fui la zone de confinement juste après son arrivée en Chine "On était partis pour le Nouvel An et on est restés deux jours."

Aller-retour express

Il est à bord du dernier vol Air France en direction de Wuhan quand il apprend par un message de ses parents que la ville va être placée en quarantaine. "J'ai informé les hôtesses qui ne l'étaient pas encore, décrit Thomas. On était à ce moment-là, je crois, au-dessus de la Mongolie. J'ai dit : 'est-ce qu'on peut repartir directement ?' Et ils m'ont dit que ce n'était pas possible, que l'avion était déjà plein pour le retour".

Moi, je ne voulais pas descendre de l'avion.

Thomas

à franceinfo

Avec sa compagne chinoise, il se réfugie dans une ville voisine mais la zone de confinement le rattrape. Il s’est échappé, reconnaît-il : "J'ai visité la campagne de la Chine. Plus on avançait, plus on se disait qu'on n'allait pas y arriver. Et finalement, on a réussi à prendre la voiture et les petites routes. On est sortis de la province et on est arrivés à Zhengzhou puis en avion jusqu'à Shanghaï. Et ensuite, on a pris un avion avec Air France [pour rentrer en France]."

Un aller-retour express, un peu d'angoisse et à l'arrivée pas de contrôle, contrairement à ce qu'il attendait. "C’est vraiment honteux, c’est juste un simple contrôle thermique, il n’y a rien du tout ici [à Roissy]", s'indigne Thomas. Malgré les consignes, le jeune homme compte se précipiter chez le médecin plutôt que d'appeler le SAMU en cas de doute. Les yeux rivés pendant 15 jours sur le thermomètre.

Le périple d’un Français pour "échapper" à la zone de confinement à Wuhan - le reporte de Gaële Joly

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