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Le projet de loi sanitaire poursuit sa route législative au Sénat : "Oui au pass sanitaire, mais non à un pass arbitraire !"

Les sénateurs ont donné vendredi un premier feu vert en commission au projet de loi anti-Covid qui prévoit l'obligation vaccinale pour les soignants et l'extension controversée du pass sanitaire. Les articles seront soumis au vote d’ici samedi soir.

Article rédigé par franceinfo - Victoria Koussa
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Une session de questions au gouvernement au Sénat, à Paris, le 10 juin 2020. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

Le projet de loi sanitaire poursuit sa route législative. Adopté après 48 heures de tergiversations à l’Assemblée nationale, le texte, qui prévoit notamment d'étendre le très controversé pass sanitaire et d'obliger les soignants à se faire vacciner, est maintenant entre les mains du Sénat. Après une discussion générale vendredi 24 juillet, les sénateurs en débattront toute la journée de samedi pour un vote des articles d’ici la soirée.

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En majorité à droite, le Sénat ne compte pas bloquer mais assouplir le texte. "Oui au pass sanitaire, mais non à un pass arbitraire !", défend Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains.

"Pourquoi est-ce que nous allons vous accompagner sur cette décision difficile ? Parce que nous croyons qu'une société ne peut tenir debout que si il y a, là encore, un autre équilibre entre les devoirs et les droits : nos droits sont le reflet de nos devoirs."

Bruno Retailleau

à franceinfo

Les débats s’annoncent calmes, malgré certaines prises de parole virulentes, comme celle de Stéphane Ravier, sénateur Rassemblement national : "Ce pass, ou plutôt cet ausweis sanitaire, que vous nous demandez de voter, est le parfait symbole du quinquennat, accuse ce dernier. Et pendant que les islamistes conquièrent chaque jour de nouveaux territoires, le gouvernement reste impitoyable avec les honnêtes gens."

300 amendements déposés

Sur les 300 amendements déposés en commission, l’un vise à supprimer l’isolement obligatoire des malades du Covid-19 ou le pass pour les visites d’un proche à l’hôpital et à l’entrée des grands centres commerciaux. "Si cela flambe et qu'on ne peut pas utiliser le pass sanitaire, attendez-vous à ce que nous soyons obligés de les fermer, ces grands centres…", prévient le ministre de la Santé, Olivier Véran. Les débats vont se poursuivre jusqu’à au moins samedi soir. Il faudra ensuite que les deux chambres tombent d’accord pour une adoption définitive du texte dans les deux jours.

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