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Manifestations anti-pass sanitaire : une radicalité qui "n’est pas captée par une formation politique", selon le politologue Jean-Yves Camus

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Manifestations anti-pass sanitaire : une radicalité qui "n’est pas captée par une formation politique", selon le politologue Jean-Yves Camus
Manifestations anti-pass sanitaire : une radicalité qui "n’est pas captée par une formation politique", selon le politologue Jean-Yves Camus Manifestations anti-pass sanitaire : une radicalité qui "n’est pas captée par une formation politique", selon le politologue Jean-Yves Camus (FRANCEINFO)
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Invité sur le plateau du 23 heures de Franceinfo samedi 31 juillet, Jean-Yves Camus, politologue et co-directeur de l’Observatoire des radicalités politiques à la Fondation Jean-Jaurès, analyse le mouvement de contestation contre le pass sanitaire en France. 

En France, plusieurs manifestations ont eu lieu samedi 31 juillet pour protester contre la future extension du pass sanitaire dans le pays. Au cœur de certains cortèges​ se trouvaient des personnalités politiques comme par exemple Florian Philippot à Paris. Politologue et co-directeur de l’Observatoire des radicalités politiques à la Fondation Jean-Jaurès, Jean-Yves Camus estime de son côté que la radicalité du mouvement "n’est pas captée par une formation politique". Pour beaucoup de contestataires, "la défiance qu’ils manifestent vis-à-vis de ce qu’ils appellent le ‘système’ est telle que ces gens peut-être formeront les gros bataillons des abstentionnistes de demain et ont peut-être formé les gros bataillons des abstentionnistes du dernier scrutin", déclare-t-il.

Une contestation globale de la politique du gouvernement

Jean-Yves Camus souligne que parmi les manifestants contre le pass sanitaire, certains contestent "la politique gouvernementale dans son entier". ​Et de poursuivre : "Pas seulement le pass sanitaire mais la réforme des retraites dont le président a reparlé dans l’une de ses allocutions récentes. Et puis, pour l’ensemble de son œuvre, ils condamnent le gouvernement. Je pense que l’un des risques de la rentrée pour le gouvernement, c’est précisément d’abord qu’on n’en ait pas fini avec la situation de pandémie, et que d’autres thèmes viennent se greffer sur ces manifestations et leur donnent de l’ampleur", analyse-t-il.

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