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Vidéo Vaccins anti-Covid : Yves Veyrier demande au gouvernement d'affirmer "qu'il prendra en charge les effets secondaires éventuels"

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Article rédigé par franceinfo
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Il faut "des gestes qui rassurent", insiste le secrétaire général de Force ouvrière.

Pour rassurer ceux qui ne sont pas encore vacciner, il faut que "le gouvernement affirme qu'il prendra en charge les effets secondaires éventuels" du vaccin, a déclaré jeudi 26 août sur franceinfo Yves Veyrier, secrétaire général de Force ouvrière. À partir de lundi prochain, le pass sanitaire sera obligatoire pour certains salariés en contact avec le public. Près de 2 millions de personnes sont concernées.

>> Loi sanitaire : qu'adviendra-t-il des salariés récalcitrants à la vaccination contre le Covid-19 à partir du 30 août ?

franceinfo : Pensez-vous que la mise en place du pass sanitaire dans ces entreprises va bien se passer ?

Yves Veyrier : Il y aura sans doute des difficultés. La question de la santé des salariés est primordiale et la vaccination est le moyen de se protéger. Il faut réussir à rassurer au maximum, il faut mettre le paquet. On a une insuffisance en matière de moyens de la médecine du travail. La médecine du travail doit remplir son rôle. Nous avons eu une réunion hier sur la question de l'obligation vaccinale avec le ministère de la Santé où on a appelé à ce que chaque situation soit prise en charge, examinée, par la médecine du travail. On a fait en sorte que cette menace de licenciement soit supprimée, on l'a obtenue. Il faut regarder comment on peut déployer des moyens massifs pour convaincre et rassurer.

Comment souhaitez-vous rassurer ?

Nous avons insisté sur le fait qu'il fallait qu'il y ait des gestes qui rassurent. Par exemple que le gouvernement affirme qu'il prendra en charge les effets secondaires éventuels, le risque du vaccin, au titre des accidents médicaux par l'Office national d'indemnisation. Ce signe montrerait qu'il y a une confiance absolue.

Bruno Le Maire a annoncé la fin du "quoi qu'il en coûte". Est-ce le bon moment ?

Je m'inquiète et je me méfie du discours en stéréo qu'on a entendu à l'occasion de cette université du Medef.

"Quand le ministre de l'Économie nous dit que le quoi qu'il en coûte c'est fini, le Medef répond que le futur président devra relever l'âge de la retraite, que la réforme de l'assurance chômage rentre en vigueur au 1er octobre."

Yves Veyrier, secrétaire général de Force ouvrière

à franceinfo

J'avais dit, attention à ce que le quoi qu'il en coûte ne devienne pas un quoi qu'il en coûte aux salariés parce qu'il va falloir payer le coût de la crise Covid.

Faut-il garder une partie de ces mécanismes ?

J'avais mis en garde sur le fait qu'une fois les aides publiques consommées, on ne passe pas à la case licenciement dans un certain nombre de secteurs d'activités ou d'entreprises. À l'évidence il faut continuer de s'assurer qu'on ne va pas procéder à des restructurations ou à des suppressions d'emplois parce que l'activité n'est pas repartie et qu'il n'y a plus le soutien nécessaire notamment dans les secteurs qui sont toujours impactés. Il y a l'effet du pass sanitaire qui réduit l'activité dans un certain nombre de secteurs, donc il faut faire attention. On voit l'envolée des dividendes, des profits des entreprises du CAC40, la bourse se porte mieux, c'est à ça qu'il faut faire attention.

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