Restrictions sanitaires : concerts, masques, pass... On fait le point sur le calendrier de levée des mesures contre le Covid-19
Il est notamment de nouveau possible, à partir de ce mercredi, d'aller en discothèque, de grignoter au cinéma ou de consommer debout dans un bar.
A l'image de plusieurs pays d'Europe, comme le Royaume-Uni ou le Danemark, la France allège progressivement ses restrictions sanitaires, tout en durcissant les conditions du pass vaccinal. Les modalités de validité de ce dernier ont été durcies, mardi 15 février : une dose de rappel du vaccin contre le coronavirus doit désormais intervenir moins de quatre mois après la précédente injection, contre sept initialement. Conséquence de ce durcissement, entre quatre et cinq millions de Français sont susceptibles de perdre leur pass vaccinal, selon le ministre de la Santé, Olivier Véran.
En parallèle, le gouvernement réduit progressivement la pression de ses mesures sanitaires liées aux activités de loisir, comme annoncé le 20 janvier par le Premier ministre, Jean Castex. La cinquième vague de Covid-19, marquée par une forte circulation du variant Omicron, s'atténue. Plusieurs épidémiologistes ont toutefois critiqué fin janvier ce calendrier, jugeant cette levée des restrictions prématurée. La pression reste "encore élevée" à l'hôpital, a rappelé Santé publique France dans son dernier point épidémiologique hebdomadaire.
Franceinfo fait le point sur ce qui est de nouveau autorisé ou ce qui est en passe de l'être dans les prochaines semaines.
Ce qui change dès le 16 février
L'esprit festif et de convivialité devrait reprendre des couleurs. À partir de mercredi, la consommation debout dans les bars, cafés et restaurants, interdite depuis le 3 janvier, est de nouveau autorisée.
Autre bonne nouvelle pour les fêtards : les discothèques peuvent rouvrir après plus de neuf semaines de fermeture, "dans le respect du protocole sanitaire", explique le gouvernement. Contrairement à la réouverture de juin 2021, le protocole sanitaire n'est pas encore précisé. La nouvelle avait été moyennement bien accueillie par les professionnels du secteur, fin janvier. Certains s'étaient dit soulagés, d'autres déçus, rapportait France 3 Bretagne, la réouverture initialement prévue le 24 janvier ayant finalement été repoussée de trois semaines.
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Les concerts debout reprennent également, une nouvelle étape pour le secteur de la culture après la suppression des jauges le 2 février. Les restrictions n'ont pas été sans sacrifice économique : les annonces du 27 décembre ont provoqué "une baisse de billetterie de 38 à 40%" dans les salles de moins de 2 000 places, selon le patron du syndicat Prodiss, Olivier Darbois.
Cerise sur le gâteau (ou presque), les spectateurs pourront de nouveau manger du pop-corn au cinéma. La consommation et la vente de nourriture et de boissons dans les stades, les cinémas ou les transports en commun sont de nouveau autorisées.
Ce qui va changer à partir de la fin février
Au retour des vacances d'hiver, le protocole sanitaire des écoles sera allégé, a annoncé vendredi dernier le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer. Les changements interviendront donc à partir du 21 février pour la zone B, du 28 février pour la zone A et du 7 mars pour la zone C. Le masque ne sera plus obligatoire dans la cour de récréation, mais le restera en intérieur. Un seul autotest sera demandé au lieu de trois, si l'enfant a été en contact avec un autre élève (ou un adulte) testé positif dans sa classe.
À partir du 28 février, le protocole qui encadre les cas contacts va également évoluer. Comme à l'école, une personne en contact avec une autre positive au Covid-19 ne devra plus réaliser "qu'un seul test (autotest, test RT-PCR ou antigénique) à J2, soit deux jours après avoir été informée qu'elle a été en contact avec une personne testée positive, au lieu de trois tests (à J0, J2 et J4) actuellement". Néanmoins, si l'autotest s'avère positif, un test RT-PCR ou antigénique de confirmation sera toujours nécessaire.
À partir du 28 février toujours, il ne sera plus obligatoire de mettre son masque dans des lieux clos demandant le pass vaccinal, comme au cinéma, au théâtre ou au musée. Au restaurant, au bar ou dans un café, le masque jusqu'ici nécessaire pour se déplacer aux toilettes, ou bien pour payer au comptoir, ailleurs qu'à sa place de restauration, pourra être enlevé.
Mais le port du masque en intérieur sera toujours obligatoire dans les transports en commun (métro, bus, trains, avions...) et les lieux clos non soumis au pass vaccinal (hôpitaux, administrations, services publics, magasins, bureaux...).
Ce qui a déjà changé le 2 février
Depuis le 2 février, le port du masque en extérieur n'est plus exigé. Cette mesure concerne aussi les centre-villes et les marchés de plein air. Il reste tout de même "préconisé en cas de grand rassemblement de personnes", selon le gouvernement.
D'autres mesures sont entrées en vigueur : les jauges ont été supprimées pour les établissements accueillant du public assis. Stades et salles de spectacles de plus de 2 000 personnes en intérieur et 5 000 en extérieur peuvent refonctionner "à pleine capacité, sans limitation du nombre de visiteurs admis, en respectant l'obligation du port du masque".
Le télétravail (3 jours minimum par semaine) n'est plus obligatoire, mais reste recommandé. Les entreprises décident du niveau adéquat.
Depuis le 24 janvier, le pass vaccinal a supplanté le pass sanitaire. Le 9 février, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a estimé que "fin mars-début avril", ce pass si contesté pourrait être supprimé. Alors que la vaccination leur a été ouverte en juin, les adolescents de 12 à 17 ans ont désormais accès à une dose de rappel. Elle n'est pas obligatoire et donc pas nécessaire pour maintenir la validité du pass sanitaire des adolescents, mais elle reste recommandée en raison de la forte contagiosité du variant Omicron. Le rappel administré est le vaccin Pfizer puisque la Haute Autorité de santé (HAS) ne recommande pas d'utiliser le vaccin Moderna chez les adultes de moins de 30 ans en France.
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