Cet article date de plus de quatre ans.

Pour l'Union des entreprises de proximité, l'Etat doit continuer de prendre en charge le chômage partiel "faute de quoi il y aura du chômage tout court"

Alain Griset, président de l’U2P, l’Union des entreprises de proximité, insiste sur l'importance de l'accompagnement des entreprises par l'Etat. 

Article rédigé par franceinfo, Jean Leymarie
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Alain Griset, ministre délégué auw PME. (RADIO FRANCE / FRANCEINFO)

Au total, 11,3 millions de salariés et 890 000 entreprises sont au chômage partiel en France depuis l'instauration du confinement qui a mis le pays à l'arrêt. Cette mesure est essentielle pour que les entreprises puissent tenir a expliqué jeudi 30 avril sur franceinfo, Alain Griset, président de l’U2P, l’Union des entreprises de proximité : "Il est évident que les entreprises ne vont pas tout de suite retrouver leurs activités pleines et entières", a-t-il indiqué.

>> Coronavirus : suivez les effets de l'épidémie dans notre direct

"Il est donc important que l'Etat continue de les accompagner pour le chômage partiel faute de quoi il y aurait du chômage tout court et tout le travail qui a été fait depuis deux mois tomberaient à l'eau. Pour nous il était inimaginable que le chômage partiel ne continue pas", a insisté Alain Griset.

"Dans la situation actuelle, ce qui est important c'est de maintenir les entreprises en vie, c'est vrai que ça coûte beaucoup d'argent mais c'est le prix à payer pour éviter une catastrophe encore plus grande".

Rentabilité impossible avant longtemps

Le chômage partiel doit maintenu "le temps qu'il faudra et au niveau nécessaire pour que les entreprises puissent continuer à travailler dans des conditions normales, on ne peut pas demander à un entrepreneur de travailler à perte" et "jusqu'au mois septembre nos entreprises n'auront pas une activité totalement normale pour qu'elles soient pas rentables", a-t-il précisé.

Pour ce qui est des conditions sanitaires après le déconfinement, "les travailleurs indépendants espèrent reprendre leurs activités dans les meilleures conditions possibles (…) nous travaillons d'arrache-pied depuis plusieurs semaines pour produire des guides, des fiches qui seront toutes terminées j'espère dans les dix jours qui viennent de façon à ce que chaque travailleur indépendant, chaque artisan sache ce qu'il doit faire, quels moyens il doit mettre en œuvre, les précautions sanitaires pour les salariés, pour eux-mêmes et leurs clients".

Les entreprises devraient être prêtes pour le déconfinement

Alain Griset pense que les entreprises vont arriver à se mettre en ordre de marche pour reprendre le travail, même s'"il y a un gros travail qui est fait profession par profession, le ministère du travail planche sur ces fiches et le ministère de la Santé les valide. A priori on devrait pouvoir être prêts".

"La seule interrogation qu'on peut avoir aujourd'hui c'est d'avoir la fourniture de l'ensemble de ce qui nous sera imposé. Il n'y a pas que les masques, il y a les blouses, les gants, des charlottes, des sur-chaussures. En fonction des professions, il y a des interrogations qui ne sont pas levées sur l'approvisionnement en matériel, mais sur les procédures et protocoles, tout devrait être prêt".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.