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Racisme et violences policières : "Le ministre de l'Intérieur s'est déshonoré, il tire dans le dos de la police", estime Philippe de Villiers

Invité de franceinfo mercredi 10 juin, l'ancien président du Mouvement pour la France, estime qu'"on lave son linge sale en famille mais pas sur la place publique à la suite d'une manifestation racialiste".

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Philippe de Villiers, fondateur du Puy du Fou, invité de franceinfo mercredi 14 avril. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

"Le ministre de l'intérieur s'est déshonoré", a affirmé mercredi 10 juin sur franceinfo Philippe de Villiers, fondateur du Puy du Fou et ancien président du Mouvement pour la France (MPF), à propos de Christophe Castaner qui a prôné lundi une "tolérance zéro" du racisme dans les forces de l'ordre. Le ministre de l'Intérieur a indiqué que la suspension des fonctionnaires sera "systématiquement envisagée pour chaque soupçon avéré".

"On lave son linge sale en famille", estime Philippe de Villiers

Philippe de Villiers estime que le ministre de l'Intérieur "tire dans le dos de la police en faisant ça". "Il y a des brebis galeuses, comme partout", reconnaît l'ancien député, mais il ne comprend pas les déclarations de Christophe Castaner. "On lave son linge sale en famille, mais pas sur la place publique à la suite d'une manifestation racialiste, qui veut imposer l'idée que la police est raciste et que la France est raciste, ce qu'ils appellent le racisme systémique."
 
Pour Philippe de Villiers, Christophe Castaner "s'est déshonoré", parce qu'il "a pointé du doigt la police, comme si c'était une bande de racistes, alors que c'est un corps social remarquable". L'ancien chef de parti tient à rendre hommage aux forces de l'ordre qui ont "une haute conscience de leur mission, de leur métier et de leur devoir". Il ajoute que le ministre de l'intérieur "qui a la garde de sa police", ne peut pas "jeter en pâture la police à des gens qui se servent de ça pour détruire la France".

La crise du coronavirus, "une défaite de civilisation" 

L'ancien président du Mouvement pour la France est aussi revenur sur la crise du coronavirus. C'est "une défaite de civilisation", a-t-il affirmé. Pendant deux mois, "recroquevillés comme des troglodytes", les Français ont vécu "le traumatisme d'un peuple amputé de sa liberté fondamentale, la déchirure des tissus conjonctifs de la France industrieuse, l'abandon des anciens, qui sont morts dans le silence et la solitude, et la victoire de Créon sur Antigone qui n'a pas eu le droit d'enterrer son frère", a dépeint Philippe de Villiers. "Si on avait été conscient de la nécessité d'en finir avec le nouveau monde, un marché planétaire de masse, un village unifié sans souveraineté, sans frontière, sans autonomie stratégique, on ne serait pas dans cette situation", estime l'ancien député européen.

On aurait eu des masques, des tests, on aurait tout de suite, comme les autres, établi les frontières et on n'aurait pas été obligé de faire un confinement généralisé.

Philippe de Villiers

sur franceinfo



Philippe de Villiers précise ne pas être "contre l'idée du confinement" mais il prend l'exemple de ce qui s'est fait "autour de nous" pour assurer qu'autre chose aurait pu être décidé. "Quand on voit le déconfinement, on aurait pu faire un confinement comme on a fait le déconfinement, un confinement ciblé géographiquement et médicalement. Géographiquement, en mettant un périmètre sanitaire autour des zones atteintes par le Covid, et un confinement médical en isolant les groupes à risques."
 
Si ces options avaient été adoptées, "on n'aurait pas mis le pays aux arrêts. Et on n'aurait pas la deuxième vague, une vague économique", assure Philippe de Villiers. Selon l'ancien député, Emmanuel Macron "gère son risque pénal" pendant cette crise. Il estime que le confinement a été décidé après avoir vu une étude, celle "de l'Imperial College de Londres, disant, attention 500 000 morts". Pour Philippe de Villiers le président s'est dit "cela va être épouvantable, on confine tout le monde". Derrière cette décision, "il y avait l'idée, attention, il faut mieux prendre trop de précaution que pas assez pour gérer le risque pénal", ajoute Philippe de Villiers.

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