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Ségur de la santé : un accord "historique" pour Evelyne Rescanières de la CFDT

Invitée de France Info, Evelyne Rescanières, secrétaire générale de la fédération CFDT Santé-sociaux, se félicite de l'accord trouvé à l'issue du Ségur de la santé. Mais "il faut continuer à rester au chevet de l'hôpital public", estime la responsable syndicale. 

Article rédigé par franceinfo
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La signature des accords du Segur de la santé qualifiée de "moment historique" par le Premier Ministre Jean Castex.  (THOMAS SAMSON / AFP)

L'accord du Ségur de la santé est un accord "historique à bien des titres", a réagi lundi sur franceinfo Evelyne Rescanières, secrétaire générale de la fédération CFDT Santé-sociaux, signataire de l’accord entre les organisations hospitalières et le gouvernement portant sur les rémunérations des personnels. "Les derniers accords datent de 1988", précise Evelyne Rescanières. "Ça ne se produit pas tous les jours. On peut apprécier ce moment-là."

Pour la représentante de la CFDT, "il était temps, mais ce n'est pas fini. Il faut continuer à rester au chevet de l'hôpital public notamment pour qu'il retrouve son attractivité pleine et entière et qu'il puisse assumer le rôle que la population attend de lui".

Si l'accord prévoit une augmentation de 183 euros nets par mois pour les soignants, alors que la CFDT en demandait 300 euros, Evelyne Rescanières estime que "qualitativement, il ouvre des perspectives dont on ne peut pas se passer". "C'est le jeu d'une négociation d'avoir des demandes et de ne pas aboutir pleinement à ces demandes. L'accord aborde par ailleurs des sujets que l'on n'avait pas pour habitude d'aborder dans la fonction publique hospitalière."

Des recrutement jugés "insuffisants"

La secrétaire générale de la fédération CFDT Santé-sociaux pointe tout de même "un petit bémol" dans cet accord, concernant les recrutements. "Dans les 15 000 postes" annoncés par le gouvernement,  "il y en a 7 300 qui sont déjà existants à l'hôpital mais qui sont non pourvus. Il y en aurait à peu près 8 000 en création pure. C'est insuffisant." Mais Evelyne Rescanières prend cette annonce comme "une main tendue", car cela faisait "très longtemps" que les syndicats "réclament des ouvertures de poste à l'hôpital. Enfin ça arrive. C'est insuffisant, mais on ne peut pas s'en priver non plus". Evelyne Rescanières souligne par ailleurs que "l'hôpital public manque d'attractivité". Elle espère "que ce qu'il y a dans l'accord va pouvoir attirer à nouveau les gens à l'hôpital".

"Une porte qui s'entrouvre"


La secrétaire générale de la fédération CFDT Santé-sociaux se dit "convaincue" par les avancées obtenues mais reste lucide sur l'issue des négociations du Ségur de la santé. "Cet accord n'est pas un solde de tout compte et n'exonère en rien les problèmes par ailleurs." Cela reste "un petit bout de chemin, une porte qui s'entrouvre". La CFDT avait abordé les négociations "en disant qu'il ne fallait pas rater le coche". Evelyne Rescanières estime que "la CFDT ne l'a pas raté. Elle a mis toutes ses forces dans la bataille, mais ce n'est qu'une bataille. Il va falloir continuer à se battre pour les professionnels de notre secteur".

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