Suspension des déplacements avec le Royaume-Uni : "On ne sera pas en situation de pénurie mais il y aura un manque sérieux" de produits de la mer pour Noël
"Des homards, des langoustines, ou encore des pinces de tourteaux sont bloqués de l'autre côté de la Manche", explique le président de l'organisation des poissonniers-écaillers de France, mercredi 23 décembre.
"On ne sera pas en situation de pénurie mais il y aura un manque sérieux. On n'a pas d'autres possibilités pour se retourner", s'est alarmé Bernard Benassi, vice-président de l'organisation des poissonniers-écaillers de France, mercredi 23 décembre sur franceinfo. Plusieurs tonnes de produits de la mer, sont bloqués, de l'autre côté de la Manche, après la suspension des déplacements en provenance du Royaume-Uni pendant 48 heures en raison d'une nouvelle variante du coronavirus.
Un délai restreint
Il sera donc compliqué de trouver des poissons et crustacés à quelques heures de Noël : "On a des homards, homards vivants, des langoustines, des langoustines vivantes, des pinces de tourteaux, qui sont bloqués de l'autre côté de la Manche. Cela pose un énorme problème parce qu'on ne va pas les avoir et quand on va les recevoir, ce sera trop tard", a expliqué Bernard Benassi. Même si certains camions sont passés de la Grande-Bretagne à la France dans la nuit de mardi à mercredi, le délai est trop restreint : "La journée du 23 décembre, et du 24, est une journée de vente de préparation de plateaux. On ne peut pas réceptionner, c'est trop compliqué".
Le vice-président des poissonniers-écaillers de France s'est réjoui toutefois des perspectives de consommation des Français en cette période : "Les gens sont prêts à faire plus de dépenses. On parle de langoustines vivantes, de crabes, de tourteaux, ce sont des produits relativement chers. Les consommateurs sont prêts à faire un effort sur le prix pour compenser un peu la frustration qu'ils ont eue pendant cette période" de confinement.
En ce qui concerne l'accord pos-Brexit, Bernard Benassi s'est dit inquiet pour le secteur de la pêche : "40% de nos approvisionnements sont faits dans les eaux britanniques. La difficulté que l'on va avoir, ce sont les problèmes d'acheminement. On va avoir une barrière douanière et une barrière au niveau de la direction des services vétérinaires qui va entraîner des heures supplémentaires et on risque d'être privé de langoustines vivantes." Bernard Benassi conclut : "Ce sont des produits qui tiennent 48-72 heures. Ces produits-là, on se dit qu'on n'aura pas de solutions".
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